Les audiences du procès pour malversations de l’ex-commissaire mauritanien aux droits de l’Homme, Mohamed Lemine Ould Dadde, ont été suspendues jusqu’à dimanche prochain après une audience houleuse. Le procès s’était ouvert mardi....
...29 mai et durant les deux premières audiences de la journée, l’ex-commissaire s’est défendu en se prononçant point par point sur les questions soulevées par le juge sur la base du procès-verbal d’auditions préliminaires, a indiqué le compte-rendu d’audience d’un des avocats de la défense, Me Brahim Ould Ebetty. Ce procès-verbal d’auditions préliminaires, contenant des points "faux" selon lui, a suscité une vive protestation de la défense. L’audience de dimanche sera consacrée aux réquisitions du procureur et aux plaidoiries de la défense, selon la défense. M. Ould Dadde comparaît devant la Cour criminelle sur plainte de l’inspection générale d’Etat "pour malversations, détournements et dilapidation" d’un montant de 271 millions d’ouguiyas. Son procès s’était ouvert début mars mais avait été aussitôt reporté, officiellement pour "raisons techniques", notamment la "nécessité de traduire" des éléments du dossier du français à l’arabe. Ses avocats dénoncent une "détention arbitraire" depuis septembre 2011 et réclament un "procès équitable". Mohamed Lemine Ould Dadde avait été relevé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz de ses fonctions en août 2010 et arrêté en septembre suivant. Comme ses avocats, sa famille et des ONG de défense des droits de l’Homme estiment que M. Ould Dadde est victime d’une "détention arbitraire" et accusent le gouvernement de s’immiscer dans son dossier. S’exprimant dans une note publiée sur le Web Me Ebetty avocat de Ould Dadde a indiqué que la grande surprise du procès fut la découverte du faux où une page portant le numéro 189 soit disant du procès verbal d’enquête préliminaire où était écrit que Lemine a déclaré à la police qu’il est prêt à payer et qu’il va continuer ses contacts avec la tribu pour le nécessaire. Me Ebetty ajoute : « Lorsque nous avons examiné avec la cour la page en question, nous découvrons qu’en haut de la page il y est bien écrit " audition cheikh Mohamed Lemine (DAF)’ et en bas une signature de Lemine imitée, mais plus grave encore, le procureur exige la même page telle que portant le numéro 189 avec le même contenu, mais fois ci, il y écrit en haut de la page "audition de Mohamed lemine Dadde’ et il n y a aucune paraphe. Nous avons tenu à ce que le greffier d’audience consigne toutes ces données, ce qui a été fait indique-t-il .
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