Birame Ould Dah placé sous mandat de dépôt    
30/05/2012

L’indomptable leader du mouvement anti-esclavagiste IRA, arrêté le 28 avril dernier, suite de l’incinération des ouvrages du rite Malikite, a été placé le 30 mai sous mandat de dépôt à la prison de Dar Naim. Trois dirigeants de l’IRA...



...dont El Id et Bilal Ould Samba interpellés en même temps que Ould Dah ont été relâchés.

Il est à noter que le président de l’IRA et ses compagnons dont notre confrère le journaliste Oubeid Ould Imijine Ã©taient détenus dans une villa relevant Ã  la sûreté de l’Etat.
Plusieurs manifestations ont été organisées lors de la détention préventive de Biram et ses compagnons. Ce qui démontre de sa popularité malgré la stigmatisation dont il a fait l’objet, non sans hypocrisie. Sa courageuse épouse Leila Mint Ahmed était toujours en tête des manifestations. Elle a été sauvagement brutalisée lors d’une manifestation récente.
Biram Ould Dah et ses amis ont été inculpés d’"atteinte à la sécurité de l’Etat".
Lui et ses six co-inculpés figuraient parmi dix militants de l’IRA qui avaient été entendus le 2 mai par le procureur de la République à la suite de leur autodafé.
Renvoyés devant la police pour "complément d’enquête" par le procureur, les dix militants anti-esclavagistes avaient été gardés à vue avant d’être déférés de nouveau le 30 mai devant le parquet, selon une source judiciaire.
Ils ont été ensuite présentés à un juge qui a libéré trois d’entre eux. Les sept autres ont été inculpés de "création d’une organisation non autorisée et atteinte à la sécurité" de l’Etat.
Le président Biram un descendant d’esclaves, connu pour son combat contre l’esclavage et son opposition au pouvoir du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, est accusé d’avoir ordonné et organisé l’incinération le 27 avril d’ouvrages de référence des sciences islamiques, de rite malékite, reprochant à leurs auteurs d’avoir justifié la pratique de l’esclavage en Mauritanie au nom de l’islam.
Selon lui, l’incinération visait à "débarrasser la Mauritanie d’ouvrages musulmans dépassés qui incarnent et soutiennent la légalité de la pratique de l’esclavage".
Cette incinération publique avait provoqué des manifestations de colère de milliers de Mauritaniens à travers le pays, certains exigeant "vengeance" contre les membres de l’IRA.
L’IRA a dénoncé ces derniers mois plusieurs cas d’esclavage en Mauritanie où cette pratique n’est officiellement interdite que depuis 1981. Depuis 2007, l’esclavage y est reconnu comme un crime et ses auteurs sont passibles de dix ans de prison.

 


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