Des forces de la Police et du Groupement Général de la sécurité routière (GGSR) aidés par des éléments de la Protection Civile ont dispersé à l’aube du 3 mai, le sit-in entamé en début de soirée par les militants de l’opposition à la place «Ibn Abbass» après un meeting tenu suite à une marche ayant mobilisé des dizaines de milliers....
...de mauritaniens qui ont dénoncé l’incinération de livres religieux et demandé le départ du président Aziz .
En tête de la marche qui a débuté le 2 mai à 18 Heures de l’ancienne maison des jeunes et fini à la place "Ibn Abbass", il y avait entre autres, l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall, Ahmed Ould Daddah, Jemil Ould Mansour, Saleh Ould Hannena, Mohamed Ould Khlil et l’ex-chef d’Etat Major National, le Colonel à la retraite Abderrahmane Ould Boubacar.
Certains des leaders se sont retirés au milieu de la soirée aprés un meeting marqué par de virulentes critiques contre le regime et des leaders dont Ahmed Ould Daddah et des milliers de militants sont restés sur les lieux, pour entamer un sit-in permanent jusqu’ au départ du président Aziz.
Mais des forces de la Police et du GGSR aidés par des éléments de la Protection Civile ont dispersé à l’aube du 3 mai ce sit-in entamé après le meeting . A 4Heures du matin, des policiers ont envahi les lieux par la ruelle passant devant la Primature, marchant derrière une citerne de la protection civile qui a aspergé les protestataires (dont certains dormaient) avec de l’eau.
Au même moment, et de l’axe venant du coté de l’Etat- Major de la Gendarmerie des forces de police soumettaient les protestataires à des jets de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Les forces du GGSR qui bloquaient les issues menant vers l’Aéroport se chargeaient de poursuivre les protestataires qui quittaient les lieux, en débandade.
Cette action combinée qui aura a démontré l’absence du sens sécuritaire chez les organisateurs du sit-in et l’expertise avérée des forces de l’ordre en matière de répression , a mis fin au premier sit-in d’envergure établi suivant les modèles du "Printemps arabe", notamment celui de la "Place Tahrir", en Egypte.
Les forces de l’ordre ont tabassé plusieurs protestataires, effectué des interpellations et fait, bien sûr, main basse sur la logistique du sit-in (tentes sonorisation, banderoles et nourriture).
Notre reporter qui a pris une bonne douche froide et inhalé son quota de gaz lacrymogènes n’a pas pu établir le bilan réel des affrontements qui se sont poursuivis jusqu’à 6H00 du matin .
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