Le début de journée du mercredi 18 avril a été marqué par des violentes escarmouches entre des centaines de manifestants issus d’un nouveau collectif baptisé : «Mouvement de la jeunesse mauritanienne» (MJM) et des policiers. Plusieurs groupes...
...de jeunes dont des femmes ont déclenché des manifestations à différents endroits du centre ville, notamment devant le ministère des finances, la primature, non loin du stade du Ksar et à la BMD.
Les manifestants ont appelé à la chute du président Aziz et celle de son gouvernement. Les manifestants ont été sévèrement réprimés par les policiers qui les ont inondé de grenades lacrymogènes, passé à tabac avec les matraques avant d’en interpeller quelques dizaines.
Le nombre des interpellations a frôlé la quarantaine, estiment des témoins.
La répression policiére s’est étendue aux passants et même aux journalistes. Le journaliste Abdou Ould Abdel Kader (photo ci-dessous) rédacteur en chef de la version française d’Al Akhbar info a été insulté, stigmatisé, maltraité et interpellé par les policiers avant qu’il ne soit relâché en début d’après-midi.

Les associations de presse ont dénoncé l’agression du journaliste Abdou faite au moment où il couvrait une manifestation.
Les manifestants arrêtés ont été dispatchés entre des commissariats de police, la soirée du 18 avril.
Au cours de leur transfert dans la soirée les manifestants embarqués à bord des véhicules de police scandaient le slogan : «Aziz dégage».
Le MJM apparemment structuré et audacieux est en train de prendre la relève du «Mouvement du 25 févier» qui avait donné, dans un premier temps, en 2011, du fil à retordre aux autorités avant qu’il ne soit noyauté et que certains de ses initiateurs ne soient récupérés par le pouvoir.

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