L’intifada des étudiants de l’Institut pour les Etudes et Recherches Islamiques (ISERI) se poursuit pour le troisième mois consécutif. Les heurts entre policiers et étudiants ont repris tôt le matin du 11 mars, à l’occasion du lancement des examens par la direction de cet...
...institut que les autorités entendent faire transférer à la nouvelle «université islamique» d’Aioun, à 800 km de Nouakchott .Les étudiants ont refusé de passer les examens et déchiré leurs épreuves avant d’affronter longuement le matin et l’après-midi les forces de l’ordre à l’intérieur et à l’extérieur de l’enceinte de l’ISERI . Plusieurs étudiantes ont été passées à tabac par des policiers peu galants et des dizaines d’interpellations ont eu lieu parmi les étudiants. L’air est devenu irrespirable dans les parages de l’ISERI ces derniers temps, à cause des pneus brûlés et de l’usage des lacrymogènes.
Le bras de fer entre les autorités et les étudiants se poursuit et une nouvelle "journée de colère" est prévue le 18 mars prochain.
L’escalade est due en grande partie à l’incurie et aux tergiversations du Ministre Ahmed Ould Neinine qui annonce tantôt le transfert de l’ISERI à Aioun, puis son maintien à Nouakchott.
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