Une fillette est morte des suites de ses blessures et 10 personnes ont été blessées, surtout des femmes et des enfants, lors du bombardement mené le 23 février par l’armée malienne contre campement de déplacés civils près de Kidal (nord-est du Mali)...
..a annoncé Médecins sans frontières (MSF). "Le campement attaqué, Ag Haross Kayone, se trouve à environ 20 km de Kidal.
Il hébergeait une vingtaine de familles de la ville ayant fui les combats entre l’armée malienne et le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), un mouvement rebelle touareg", indique MSF dans un communiqué.
"Les équipes de MSF et du ministère de la Santé malien sur place ont pris en charge 11 blessés, presque exclusivement des femmes et des enfants, dont une fillette qui est décédée de ses blessures", ajoute MSF en précisant que 3 sont dans un état grave.
Les membres de MSF et du ministère malien "ont pu apporter les premiers soins et ont transféré deux de ces blessés vers l’hôpital de Kidal", ajoute le texte. Le campement où se trouvaient ces civils touareg a été la cible de "tirs d’hélicoptères" de l’armée malienne aux alentours de 16H00 (locales et GMT), selon MSF.
Cité dans le communiqué, Michel Olivier Lacharité, responsable des programmes MSF au Mali, demande "à toutes les parties au conflit de faire preuve de retenue dans l’usage de la violence et de maintenir une distinction entre combattants et non combattants".
Dans un autre communiqué, Amnesty international a confirmé cette information en précisant que la fillette tuée avait 4 ans et qu’il y avait eu "au moins 12 blessés", sans compter "les dizaines de chameaux et de chèvres tués", moyens de subsistance des Touareg.
"Le gouvernement malien doit mettre fin immédiatement aux bombardements contre la population civile dans le nord du pays", ajoute Amnesty qui rappelle que de tels bombardements sont "une violation des lois humanitaires internationales". Plus de 120.000 Touaregs et Arabes maliens teint clair ont fui le Mali vers l’Algérie, le Burkina le Niger et la Mauritanie suite aux exactions discriminatoires menées le gouvernement malien depuis la rébellion lancée le 17 janvier par le MNLA.
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