Trois soldats sénégalais ont été tués et six blessés lors d’un accrochage lundi soir 14 février avec des rebelles indépendantistes présumés en Casamance (sud du Sénégal). L’accrochage s’est produit dans la sous-préfecture du Sindian, à 50 km...
...au nord de Ziguinchor, ville principale de Casamance. Deux des soldats blessés l’ont été grièvement et ont été transférés par avion dans la nuit de lundi à mardi à Dakar. Le conflit en Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, a débuté en 1982 et a fait des milliers de victimes, civiles et militaires, malgré plusieurs accords de paix entre Dakar et la rébellion du MFDC, signés et aussitôt caducs. En campagne électorale pour sa réélection à la présidentielle du 26 février après douze ans de pouvoir, le chef de l’Etat Abdoulaye Wade a tenu samedi un meeting à Ziguinchor au cours duquel il a proposé un nouveau plan pour mettre fin au conflit. Lors de sa première élection en 2000, il s’était engagé à résoudre le conflit casamançais "en 100 jours". Les affrontements, braquages et embuscades se sont poursuivis à intervalles réguliers, et se sont intensifiés depuis novembre 2011, alors que les divisions au sein du mouvement rebelle se sont amplifiées depuis la mort en décembre 2007 de son chef historique, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor. Début janvier, le président Wade avait affirmé être disposé à "poursuivre le dialogue avec le MFDC pour une solution pacifique de la crise". Il s’est dit d’accord pour une médiation de la communauté Sant’Egidio, avec notamment la tendance la plus radicale de la rébellion, dirigée par Salif Sadio. Ce dernier s’y est déclaré favorable sous conditions, en particulier que la médiation se tienne en terrain neutre, hors d’Afrique.
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