Le Mali est en train de se vider de ses populations à teint clair. Des milliers de refugiés sont venus s’installer dans des camps de fortune en Mauritanie, au Niger et en Algérie. Ces refugiés racontent le calvaire qu’elles ont enduré de la part de leurs compatriotes...
...au teint noir depuis le déclenchement des hostilités entre les rebelles du MNLA et le gouvernement malien.
Des agressions physiques et des pillages de commerces et d’habitations appartenant à des maliens à teint clair, mais aussi ,à des arabes et des mauritaniens ont été attestées par les correspondants de presse accrédités au Mali.
Le MNLA vient de dénoncer à son tour, des pogroms dont seraient victimes les populations de l’Azawad. Voir le communiqué ci-dessous.
Violation des Droits de l’Homme et répression contre les Azawadiens
Le 31 Janvier ainsi que le 1er, le 5 et le 6 février 2012, le Gouvernement malien a réédité les forfaitures des années 63, 91, 92, 93, 94, 95 et 96 en organisant indifféremment des pogroms sur les populations de l’Azawad. Auparavant, la Sécurité d’État, police politique du régime malien, avait recensé les domiciles et commerces appartenant aux Azawadiens. Dans ce cadre, deux femmes appartenant à l’association des Femmes de l’Azawad, Aminetou Wallet Bibi et Assi Walet ont été arrêtées dans la journée d’hier et ont passé la nuit en prison. Elles sont toujours détenues. Suite à une marche organisée à Kidal aujourd’hui pour obtenir leur libération, les manifestants ont été malmenés avec des bombes lacrymogènes et des tirs réels qui ont fait deux blessés, deux jeunes de 17 et 18 ans. Beaucoup de manifestants ont été arrêtés, 20 (femmes, enfants etc…), tous conduits au Camps 2 de Kidal. Parmi les manifestants arrêtés , il y a Bab-Ahmed Ag Bozan, Mossa Ag Hamed-Ahmed etc. Aminetou Walet Bibi et Assi sont responsables de l’association des Femmes de l’Azawad qui Å“uvre pour la lutte des droits des femmes de l’Azawad. Un autre homme, de couleur noire, a été grièvement blessé hier soir. Il a perdu ses deux jambes. La presse locale, toujours aux ordres des autorités, à la manière de la « Radio des Milles Collines », avait abondamment excité les esprits pour susciter une vague de haine raciale à l’endroit des «peaux rouges» sous la houlette des agents spéciaux. Nous lançons un appel très urgent aux organisations des droits de l’homme, Amnesty International, Human Rights Watch, la FIDH, le CICR, l’Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme, le HCR, Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, Trial Watch pour venir en aide le plus rapidement possible aux populations. Nous lançons également un appel pressant au monde entier pour que le Mali soit mis au ban de la Communauté Internationale pour crimes contre l’humanité.
Pour le MNLA, Moussa Ag Acharatoumane et Ishaq Ag Al Housseyni
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