Depuis quelques jours, l’ISERI est agité par des manifestations estudiantines sur fond de contestation d’une décision prise, unilatéralement et sans prévenir, par les autorités de refuser de permettre l’inscription en première année de nouveaux étudiants...
...suite à l’ouverture d’une université islamique nouvellement créé à Aioun.
La seule réponse que l’Etat a apportée à ce mouvement purement revendicatif visant à convaincre la tutelle de l’inopportunité de cette décision fut, comme à son habitude, de déployer les forces répressives dans les locaux de l’ISERI pour brutaliser les grévistes et briser l’élan de leur démarche légitime. Les forces de sécurité se sont acharnées, sans ménagement, contre des étudiants pacifiques, désarmés et sans défense.
Face à cette brutalité inouïe et sauvage, TPMN condamne vivement l’usage disproportionné de la violence et apporte son soutien aux grévistes.
Tout en les exhortant à poursuivre leur mouvement jusqu’à la prise en compte de leurs revendications et leur rétablissement de leurs droits, TPMN en appelle à la solidarité de tous avec les victimes de la répression policière contre ces étudiants et, au-delà , contre toutes les marches et manifestations pacifiques dans le pays.
Par ailleurs, TPMN invite les autorités de rompre avec le reflexe du recours systématique à la force brutale et à la désinformation politique comme seules réponses aux revendications légitimes des populations. Tout comme il est évident que déformer la réalité et faire recours à la propagande et au mensonge sur les véritables causes de cette grève ne feront que renforcer la détermination des jeunes.
Aussi, la décision de refuser l’inscription à des centaines d’étudiants en pleine année universitaire est irréfléchie et contraire à toute pédagogie. La seule solution réaliste et équitable est de surseoir à cette mesure jusqu’à ce que les conditions soient propices au transfert des étudiants de la capitale vers la nouvelle université.
Enfin, cette énième maladresse des autorités dénote, une fois de plus, d’une politique d’improvisation et de tâtonnement que le gouvernement n’arrive pas surmonter. TPMN suit de près cette grève et s’inquiète des conséquences qui peuvent en résulter et rend le pouvoir seul responsable des dérives graves que pourrait engendrer la logique répressive du régime face cette situation.
TPMN
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