Le premier ministre prĂ©sente le bilan du gouvernement(1)   
13/01/2012

Le premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, a présenté jeudi devant le Parlement le bilan de l’action du Gouvernement pour 2011 et les perspectives pour 2012. Ce bilan a été présenté lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale...



...sous la présidence de son président, le député Messoud Ould Boulkheir et en présence d’un certain nombre de membres du Gouvernement.
Voici dans son intégralité le discours du premier ministre présentant le bilan:
"J’ai l’insigne honneur de vous présenter, à l’occasion de cette rencontre, l’expression de mes meilleurs voeux pour l’année 2012 ainsi que mes remerciements et la considération que j’éprouve à l’égard de votre auguste assemblée.
Ces sentiments sont redevables aux différents acquis réalisés en matière de promotion et de développement de notre arsenal juridique. Le peuple Mauritanien reconnaîtra pour cette assemblée différentes contributions et débats fructueux qui ont permis de consolider l’ancrage de la démocratie, de la liberté d’expression ainsi que la défense des droits du citoyen, et l’exposition de leurs préoccupations légitimes. Pour concrétiser la pluralité et renforcer de l’état de droit, l’Assemblée Nationale demeure une tribune libre pour exposer les différents points de vue dans leur diversité et quel que soit l’appartenance politique des intervenants. A cet effet, le Gouvernement a veillé à la diffusion, à travers les média publics, de l’intégralité des interventions des Députés sans aucune censure.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
J’essaierai de vous présenter et au peuple Mauritanien à travers vous, le bilan de l’action du Gouvernement au cours de l’année écoulée et ses perspectives au titre de cette année. Avant d’entrer dans les détails, je voudrai attirer l’attention de votre auguste assemblée sur la conjoncture générale qui a marqué l’année écoulée, caractérisée par les difficultés économiques et sociopolitiques qui ont secoué les fondements d’Etats plus solides et remis en cause la stabilité de plusieurs autres.
Cet état de fait a conduit le Gouvernement à exécuter, en plus des programmes prévus, des programmes d’urgence en faveur des couches vulnérables et éprouvées de notre population.
Par ailleurs et sur instructions du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, le Gouvernement a poursuivi sa politique visant la rationalisation des ressources, la lutte contre la gabegie et l’achèvement d’infrastructures pour le développement, ainsi que d’autres réalisations que je développerai à travers les axes suivants :
1.La promotion du processus démocratique, la consolidation de l’Etat de droit, le développement de l’administration, l’élargissement du champ des libertés et le raffermissement de la place de l’Etat au niveau extérieur,
2.La poursuite des politiques socio-économiques visant à accélérer le rythme du développement, le renforcement des services de base et l’amélioration des conditions de vie des populations,
3.Le développement des infrastructures et des secteurs de soutien au développement,
4.Le choix des réponses adéquates pour faire face aux risques et défis sécuritaires et environnementaux ; et à la situation critique résultant du déficit pluviométrique de cette année.
Par rapport au premier axe, notamment la promotion du processus démocratique, le renforcement de l’Etat du droit, le développement de l’administration et l’élargissement du champ des libertés, le Gouvernement a pu confirmer, conformément au programme du Président de la République, son attachement à l’esprit du dialogue et de la concertation ; et à l’amélioration de ses relations avec toutes les composantes du paysage sociopolitique et communautaire national.
En effet, le Président de la République considère que le renforcement de la démocratie dans notre pays "constitue une option stratégique non seulement pour le développement du pays, mais aussi pour le renforcement de sa stabilité et l’instauration de la culture du dialogue entre ses différentes composantes ".
Ce choix a été concrétisé à la fin de l’année écoulée, à travers l’organisation d’un dialogue constructif réunissant plusieurs partenaires politiques, majorité et position confondues, et pour la première fois, pour étudier les mécanismes nécessaires à la promotion de notre vie démocratique et à la garantie d’une stabilité à notre situation politique.
Parmi les résultats importants de ce dialogue, il faut noter l’accord des partis politiques prenant part à ce dialogue sur un certain nombre de points de nature à affermir et à consolider l’unité nationale, comme objectif premier ; et ce à travers deux amendements constitutionnels dont le premier consacre la pluralité, le droit à la diversité du peuple mauritanien et la richesse de ses cultures (arabe, pulaar, soninké et wolof) tout en mentionnant que la langue arabe est la langue officielle du pays. Quand à la deuxième modification, elle stipule le refus clairement exprimé de l’esclavage, de la torture et de toute autre forme de mauvais traitement humiliant et dégradant pour la dignité humaine.
Sur le plan politique, les parties prenantes au dialogue ont convenu et arrêté un certain nombre de mesures visant à renforcer les bases de la pluralité et de la représentativité populaire comme soupape de sécurité à la démocratie dans notre pays, et comme mode d’alternance pacifique au pouvoir ; à raffermir l’appartenance aux partis politiques comme élément essentiel de l’organisation démocratique ; la définition du rôle de l’Armée Nationale ; la garantie de la neutralité de l’administration et le renforcement de la démocratie.
Dans ce cadre, un certain nombre de lois organiques ont été adoptées, parmi elles la révision du Code Electoral, le renforcement de la proportionnelle, l’interdiction des candidatures indépendantes, l’augmentation de la représentativité au niveau de certaines Moughataa dont la densité démographique a augmenté depuis les dernières élections, la création d’une liste nationale spécifique aux femmes dans le cadre des législatives.
Par ailleurs, des textes relatifs à l’incompatibilité de certaines hautes fonctions de l’Etat avec l’exercice d’une activité politique ont été adoptés ainsi que leur interdiction aux membres des Forces Armées et de Sécurité et la criminalisation des tentatives d’accès au pouvoir par des voies non constitutionnelles.
Il a été convenu d’autre part la création d’une Commission Nationale Indépendante permanente chargée des élections. Cette commission jouit du plein pouvoir en matière de gestion de toutes les étapes du processus électoral, depuis l’élaboration de la liste électorale jusqu’à la proclamation des résultats hormis ceux de la présidentielle qu’elle devra transmettre au Conseil Constitutionnel pour leur déclaration définitive.
En matière de communication, il a été convenu de réviser la composition de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel pour permettre la représentativité de toutes les instances politiques. Cette restructuration permettra de faciliter le monitoring des médias audiovisuels locaux et l’arbitrage entre les médias et le public.
Les différents acteurs politiques ont adopté un mode de répartition des tranches d’antenne assurant un accès équitable aux média publics aux différents acteurs politiques ; de sorte que la tranche d’antenne réservée à l’opposition parlementaire ne soit pas inférieure au tiers de l’ensemble de celles réservées au Président de la République, au Gouvernement et aux personnalités de la majorité parlementaire.
Dans le souci de renforcer l’ancrage de la démocratie, le document a insisté sur la responsabilité du Gouvernement devant le Parlement et la soumission de la politique générale du Gouvernement aux discussions et au vote pour obtenir la confiance du Parlement avant son adoption.
Par rapport à l’indépendance et au professionnalisme de la justice, le document du dialogue a insisté sur la nécessité d’apporter des réformes sur notre système judiciaire, de réviser la composition et le mode de fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Pour renforcer l’Unité Nationale, la commission tripartite qui supervisait le règlement de la situation des déportés a convenu de la clôture de ce dossier au 31 Mars 2010, à travers l’organisation du retour volontaire sur demande des derniers candidats inscrits pour revenir au pays.
Il y a lieu de rappeler à ce propos que 20.484 personnes représentant 4.994 familles sont rentrées et ont été insérées. D’une manière générale, l’Etat n’a épargné aucun effort pour faciliter l’opération d’insertion socio-économique des rapatriés, à travers l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés qui a mis en place les infrastructures et a créé des activités génératrices de revenus.
En dépit des moyens limités dont dispose cette structure, basée essentiellement sur les moyens de l’Etat, elle a pu réaliser un programme d’insertion durable dans le cadre d’un programme hydraulique, d’activités agro-pastorales et d’autres génératrices de revenus ; à l’éducation et à la santé, et, sur instructions du Président de la République, 3.000 hectares de terres cultivables seront aménagés au profit des rapatriés.
En matière de droits de l’Homme, le Commissariat a procédé à plusieurs activités dans le cadre de son Plan d’Action 2011 à travers la Politique Nationale de la Défense des droits de l’Homme. C’est ainsi que notre pays a participé à la 16ème Réunion du Conseil des Droits de l’Homme qui a adopté notre rapport.
Notre pays a participé également au Forum Mondial sur le Protocole Facultatif de la Convention de Lutte contre la Torture et à la 49ème Session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Pour ce qui est du suivi des obligations contractuelles, notre pays a entamé l’élaboration de son premier rapport sur la mise en oeuvre de la Convention Internationale relative aux droits civiques, politiques et culturels. Il a élaboré également son premier rapport relatif à la mise en oeuvre de la Convention de Lutte contre la Torture et les autres formes de traitements humiliants et inhumains.
Dans le cadre des activités menées pour la mise en oeuvre du programme commun dénommé "Anticipation et Prévention des Conflits et le Renforcement de la Cohésion Sociale" au niveau des régions des Hodhs, il a été procédé à la pose de la première pierre de marchés communautaires et la réalisation d’activités génératrices de revenus dans la Wilaya du Hodh El Gharbi. Les infrastructures et les produits destinés aux marchés communautaires ont été réceptionnés dans le cadre dudit programme.
Le Commissariat a élaboré aussi un certain nombre de textes relatifs à la Société Civile et a organisé un Forum International sur les Mécanismes de sa participation aux politiques de développement en Mauritanie. Dans le cadre du Programme du Fonds d’Appui au Professionnalisme des Organisations Non Gouvernementales nationales, le Commissariat a financé des microprojets réalisés par des ONGs. Le coût global de ce financement a atteint 40 millions d’Ouguiya.
Par ailleurs, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est devenue, depuis la promulgation le 20 Juillet 2010 de la loi portant sa création, une Autorité de Régulation indépendante et efficace, d’une importance capitale en matière de protection et de promotion des droits fondamentaux dans notre pays. C’est ainsi qu’elle a été classée dans la catégorie "A" au niveau des Organisations Internationales opérant dans ce domaine.
Dans le cadre de sa mission, la Commission mène des visites inopinées dans les lieux de détention sur toute l’étendue du territoire national pour faire des investigations sur les cas de violation des droits de l’Homme portés à sa connaissance. Elle a réalisé également des activités en matière de promotion, de recherche et d’éducation en partenariat avec les ONGs, les partenaires techniques et financiers et les administrations pour formuler les recommandations visant à renforcer le respect des droits de l’Homme dans notre pays à travers son rapport annuel, qu’elle remet au Président de la République.
Le précédent rapport remis aux autorités en Mars 2011 a comporté le bilan des investigations opérées et les questions posées en matière de droits de l’Homme, notamment le passif humanitaire, les réfugiés, les séquelles de l’esclavage, les tortures et arrestations illégales présumées.
Dans le futur, la Commission veillera au suivi et à la mise en place d’une stratégie triennale - 2011-2013. Cette stratégie se fixe comme objectif la contribution à l’adaptation de la réglementation nationale aux dispositions des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme, ratifiées par notre pays, et la promotion de son adhésion au protocole facultatif de la convention de lutte contre la torture, la prise des arrêts de principe pour la pénalisation et la répression des crimes de racisme et de discrimination envers les femmes.
Le secteur chargé de la justice a oeuvré à garantir les libertés individuelles et collectives conformément aux dispositions de la Constitution. L’arsenal juridique a été parachevé à travers l’adoption d’une loi spécifique au recouvrement des créances bancaires et des institutions financières. Sur le plan des ressources humaines, un accent particulier a été mis sur la formation des magistrats, des greffiers et sur un meilleur encadrement pour les gardiens de prison. Un intérêt particulier a été accordé aux conditions de détention pour la rendre conforme aux normes internationales. La réhabilitation des infrastructures a ainsi occupé une place de choix dans l’action du département au cours de l’année écoulée.
Pour l’année 2012, le département redoublera ses efforts pour élargir et pérenniser l’indépendance de la justice, améliorer l’accès des citoyens au service judiciaire et au droit. Le département mettra en oeuvre un plan de formation continue et de mise à niveau des ressources humaines en collaboration avec l’Ecole Nationale d’Administration, de la Presse et de la Magistrature. La modernisation des services va continuer à travers l’introduction de l’informatique au niveau du Registre du Commerce et celui du Casier Judiciaire, en particulier.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Au niveau du département chargé de l’Intérieur et de la Décentralisation, et dans le cadre des efforts soutenus pour la modernisation de l’administration territoriale, d’importantes modifications ont été faites au niveau des structures administratives locales. C’est ainsi qu’une amélioration a été apportée au cadre juridique et organisationnel de l’administration territoriale, à travers l’adoption d’un décret fixant les attributions des responsables régionaux et la réorganisation de structures administratives locales. Des services ont été créés pour faire face aux nouveaux défis et pour répondre aux aspirations des populations.
Au niveau de l’administration centrale, plusieurs projets importants ont été lancés et de nouvelles réformes réalisées, dans le cadre du Plan d’Action 2011-2015 élaboré par la Direction Générale des Collectivités Locales. Il vient en application de la Déclaration de la Politique de Décentralisation et du Développement Local, adoptée par le Conseil des Ministres, et en vertu de laquelle le cadre juridique des collectivités locales a été rénové, au sein d’une nouvelle approche visant à développer une Fonction Publique Régionale. Et dans le même ordre d’idées, un décret fixant le cadre juridique et les mécanismes de financement des collectivités locales par l’Etat a révisé le cadre juridique relatif au Fonds Régional.
Dans le domaine des libertés publiques et du renforcement de la démocratie, 3 nouveaux partis et 340 ONGs ont été reconnus. Par ailleurs, plusieurs nouveaux textes relatifs aux élections ont été élaborés et adoptés.
Pour renforcer la démocratie et les libertés publiques, le gouvernement apportera l’appui nécessaire aux partis politiques et aux organisations de la société civile, qui sont l’expression réelle de la pluralité politique et de la liberté d’opinion. Dans ce cadre, le Code électoral sera révisé et la lutte contre les disparités et privilèges devant le Service Public sera poursuivie, en vue de promouvoir l’?tat de droit à travers le renforcement des capacités des acteurs publics, notamment dans le domaine de l’anticipation et de la prise en charge des conflits. Un accent particulier sera mis sur le renforcement des politiques de décentralisation et de promotion des outils de développement local et de proximité.
Pour garantir la crédibilité de l’état civil et la sécurisation des documents nationaux, comme étant un pilier de la souveraineté de l’?tat et un impératif du développement et de la sécurité, plusieurs acquis ont été réalisés. Cela s’est fait surtout dans le domaine du développement et de la promotion du cadre juridique portant organisation de l’opération d’enrôlement, du renforcement des capacités des ressources humaines et de l’amélioration des équipements des infrastructures au niveau des Moughataa.
Les autorités concernées par la supervision de cette opération ont pris toutes les mesures nécessaires pour relever les obstacles pouvant entraver sa bonne marche. En outre, une grande campagne de sensibilisation a été organisée pour faire connaitre les objectifs de cette opération et le chemin à suivre pour se faire recenser.
De nouveaux bureaux d’accueil ont été ouverts pour recevoir les citoyens et résoudre les problèmes éventuels qui peuvent se leur poser. Toutes ces mesures sont à même de garantir le bon déroulement de cette opération qui vise d’assainir l’état civil et d’offrir des documents nationaux sécurisés et permanents conférant à leurs détenteurs les droits qui découlent de la citoyenneté.
Dans le domaine de la Fonction Publique, la loi relative aux pensions des femmes fonctionnaires a été révisée ainsi que le statut général de la Fonction Publique, afin de dégager un statut particulier aux corps de la Police. Huit textes d’application du statut général de la Fonction Publique sont actuellement en instance devant le Conseil Supérieur de la Fonction Publique pour avis ou présentation au Conseil des Ministres pour approbation.
L’administration travaille actuellement sur la préparation d’une opération de reversement des agents de l’?tat dans les nouveaux corps de la Fonction Publique. Les procédures de dépouillement pour la sélection d’un Bureau International d’?tudes qui doit réaliser le plan de gestion de carrière des personnels de l’?tat ont été achevées.
Dans le domaine de l’action et de la prévoyance sociale en particulier, les négociations collectives entre les partenaires sociaux on été couronnées par l’augmentation du SMIG et l’élaboration d’un projet de décret portant son augmentation de 30%, pour passer d’un montant de 21.000 à 30.000 Ouguiya. Les mesures nécessaires ont été prises pour la mauritanisation de 2.100 emplois suite à des opérations d’inspection permanente au niveau des entreprises. Un guide a été élaboré au profit des Inspections du Travail et leur capacité humaine et logistique ont été renforcées.
Par rapport à la Sécurité Sociale, des campagnes de sensibilisation ont été organisées pour l’adhésion au régime de sécurité sociale, les prestations qu’ils fournissent et la prévention des risques professionnels.
Pour assurer plus de proximité aux prestataires, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale a permis aux assurés, notamment à l’intérieur du pays, de percevoir leurs droits au niveau de leur lieu de résidence. La politique de décentralisation sera renforcée au niveau de la CNSS.
Dans le souci de promouvoir la Médecine du Travail et de renforcer ses capacités humaines, un nouveau siège sera construit pour l’Office National de la Médecine du Travail ainsi que trois dispensaires relevant de cet office en 2012. Une clinique mobile sera acquise en plus de la formation et du perfectionnement du personnel de l’Office.
A propos de la modernisation de l’Administration, un complexe comprenant sept bureaux d’accueil a été construit et équipé pour améliorer la qualité d’accueil des usagers des administrations publiques et faciliter leur accès aux services. Dans le même ordre d’idées, plus de 300 procédures administratives ont été répertoriées dans le but de leur simplification et leur publication sur le site électronique du Ministère. Dans le souci de simplifier des procédures administratives, des activités pilotes ont été achevées au niveau de la Direction Générale de la Fonction Publique et de la Direction Générale des Domaines.
Une stratégie nationale de modernisation de l’administration et des nouvelles technologies de l’information et de la communication a été élaborée en concertation avec le département chargé des Nouvelles Technologies. En 2012, un cadre réglementaire sera élaboré pour obliger les administrations de répondre aux demandes des usagers et justifier leur décision dans des délais raisonnables.
Des campagnes de sensibilisation et d’information sur la corruption et la gabegie vont se poursuivre au niveau des services au profit des fonctionnaires et agents de l’?tat et une enquête sera diligentée sur la corruption au sein de la Fonction Publique.
Dans le domaine de l’emploi, du travail et du renforcement des capacités institutionnelles de l’Administration, l’année écoulée a été caractérisée par le recrutement de 1.482 fonctionnaires par la voie de concours administratifs, dont voici les détails :
-les deux écoles Normales d’Instituteurs 300 unités,
-l’école Normale Supérieure 300 unités,
-les écoles de la Santé 441 unités,
-l’école Nationale d’Administration, du Journalisme et de la Magistrature 300 unités dont 50 réservées aux femmes,
-L’Université de Nouakchott 60 unités,
-L’Université Islamique d’Aïoun 19 unités,
-Le concours direct pour l’emploi immédiat 62 unités.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
La promotion et le développement des médias et leur proximité des usagers pour accompagner leurs préoccupations constituent l’un des piliers des démocraties pluralistes. Dans ce cadre, le Ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement a organisé, au cours de l’année écoulée, de vastes campagnes d’information sur les questions nationales majeures par le biais des organes de la presse publique (AMI, Radio Nationale et TVM). Le rôle de la Radio du Coran a été renforcé. De nombreuses stations Radio ont été créées au niveau des chefs-lieux des wilayas pour jouer un rôle plus conséquent dans le développement local, la promotion de l’esprit citoyen, la prise en charge des soucis des populations et l’exposition des questions nationales et locales.
Sur le plan législatif, de grandes modifications ont été apportées au texte de la loi relative à la liberté de presse pour accompagner les mutations rapides que connait le secteur de la communication. Le décret portant création de la Commission Nationale chargée d’appliquer la loi relative à l’aide publique à la Presse Privée a été adopté et la commission mise en place pour entamer son travail. Le texte relatif à la presse électronique a été adopté.
Et en vue de garantir la liberté d’expression, certains articles de la loi sur la presse ont été abrogés pour mettre fin à la peine de prison pour les journalistes en matière de publication.
L’évènement majeur de cette année reste toutefois la mise en oeuvre des dispositions de la loi relative à la libéralisation de l’audiovisuel et la fin du monopole de l’?tat dans ce domaine. Dans ce cadre, un appel d’offres a été lancé pour l’ouverture de cinq chaînes de télévision et cinq stations radio. Deux autorisations ont été accordées à deux chaînes de télévision et cinq autorisations pour des radios privées.
Le Gouvernement poursuivra son appui à la liberté de la presse et renforcera la politique d’ouverture conformément aux résultats du Dialogue National. Les dispositions pratiques relatives à l’élaboration de l’organigramme du secteur audiovisuel vont être parachevées en vue de transformer la Radio et la Télévision officielles en médias de service du public, en adéquation avec les dispositions de la loi relative à la libéralisation de l’audiovisuel.
Une Société Nationale de Diffusion sera créée pour garantir les prestations à tous les intervenants dans le secteur et traiter avec l’ensemble des acteurs publics et privés.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
En matière de politique étrangère, l’action du Gouvernement a été centrée sur la mise en oeuvre des orientations et options fixées par le Président de la République, privilégiant les intérêts supérieurs de la Nation et la redynamisation de notre rôle au niveau arabe, africain et international, en partant du devoir de soutenir les causes justes, le règlement des conflits par voie pacifique, le dialogue, la coopération fructueuse et les intérêts réciproques.
C’est ainsi que le Gouvernement a déployé un effort gigantesque et joué un rôle concret pour améliorer les performances de notre diplomatie et accroître ses niveaux pour entretenir des relations amicales et solides avec l’ensemble des pays voisins. Dans ce cadre, nous travaillons d’arrache-pied pour redynamiser les instances de l’Union du Maghreb Arabe et la sortir de la léthargie qu’elle connait depuis un certain temps. Au niveau continental et international, nous oeuvrons au renforcement du dialogue au niveau de la Ligue des Etats Arabes, de l’Union Africaine et de l’Organisation de la Coopération Islamique ; et nous redoublons les efforts pour redynamiser la coopération avec l’Union Européenne et le reste du monde.
Cette présence efficace et active a été concrétisée par la désignation de notre pays comme membre du Conseil Africain de Paix et de Sécurité, du Conseil des Droits de l’Homme relevant des Nations Unies, du Conseil d’Administration du PNUD, du Conseil Exécutif de l’Organisation Internationale du Tourisme et son élection au poste de Vice-président du Conseil des Ministres Africains Chargé de la Femme.
Notre pays est crédible au niveau international, jouit de la confiance de ses partenaires internationaux et entretient des relations privilégiées avec ses voisins.
Notre diplomatie travaillera à côté de nos amis de la Communauté Internationale pour entretenir la paix et développer la coopération dans les différentes contrées du monde. Nous allons appuyer de façon continue les efforts fournis pour l’avènement d’une paix totale, durable et juste au Moyen Orient, le retrait d’Israël des territoires arabes occupées et la création d’un ?tat Palestinien indépendant avec comme Capitale El Quods Echerif.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Par rapport à l’axe socio-économique, les efforts fournis par le Gouvernement au cours de l’année 2011 ont permis à notre pays - et pour la deuxième année consécutive - de renouer avec la croissance et de consolider la stabilité macroéconomique. La mise en oeuvre de politiques saines conjuguées à l’excellente santé du secteur minier ont permis le rétablissement des grands équilibres macro-économiques, en dépit de la hausse des prix des produits pétroliers. La reprise économique amorcée en 2010 a été consolidée. Les performances de notre économie nationale ont été conformes aux objectifs fixés.
Le taux de croissance a atteint 4,8% du Produit Intérieur Brut et le taux d’inflation est resté aux environs de 5,9% grâce à la libéralisation économique progressive. Les réserves d’échange ont atteint un niveau record avec 522 millions de Dollars Américains à la fin du mois de Septembre 2011. Il est prévu que ces réserves atteignent l’équivalent de 3,9 pour mois d’importation à la fin du mois de Décembre 2011.
S’agissant des finances publiques, l’exécution du budget s’est caractérisée par une amélioration sensible des recettes minières et des efforts soutenus en matière de recouvrement d’impôts. Cette situation s’est traduite par une amélioration au-delà des prévisions de la position nette du gouvernement en dépit dépenses importantes engendrées par le Programme Solidarité 2011.
Le crédit à l’économie a connu une évolution positive. Dans ce cadre, la Banque Centrale restera vigilante et disposée à intervenir en cas de forte progression des crédits à l’économie pouvant générer des pressions inflationnistes. D’autre part, les banques ont connu une croissance sans précédent de leurs réserves libres. Le taux de change s’est déprécié à la fin de l’année après avoir connu une appréciation au début de la même année. La Banque Centrale a limité ses interventions au lissage des fluctuations du taux de change.
Malgré ses bonnes performances, notre économie reste vulnérable aux chocs exogènes et se trouve confrontée cette année à un fort déficit pluviométrique et à une menace de crise alimentaire aigue. Une telle situation justifie une intervention à la hauteur du défi, dans la mesure où le déficit pluviométrique enregistré cette année est comparable à celui que le pays a connu en 2002-2003.
Par ailleurs, votre auguste Assemblée a adopté au cours de l’année écoulée une loi portant création de la Caisse des Dépôts et de Développement. Cette institution constitue un projet original visant la collecte et la gestion de l’épargne publique et le développement d’activités en tant que banque de développement capable de mobiliser et de canaliser l’aide extérieure en faveur de l’investissement local.
Pour la pérennité et le renforcement de ces résultats, le Gouvernement a poursuivi ses efforts en matière de programmation stratégique. C’est ainsi qu’il a pu, en Mars 2011, adopter un troisième plan d’action du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Ce plan s’articule autour de cinq axes prioritaires traduits en programmes et plans d’action conformes au programme d’investissement public.
Pour faciliter la mise en oeuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a entamé un processus de formulation et d’élaboration des stratégies et politiques suivantes :
-Stratégie Nationale de la Sécurité Alimentaire;
-Stratégie Nationale de la Protection Sociale;
-L’actualisation de la Politique Nationale de Population en 2012.
Dans ce cadre, le Gouvernement va élaborer un cadre global de dépenses à moyen terme pour renforcer l’adéquation et l’harmonisation du troisième cadre stratégique de lutte contre la pauvreté avec des lois de finances.
Actuellement et en collaboration avec nos partenaires techniques et financiers, un plan opérationnel est entrain d’être élaboré pour accélérer le rythme de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Par rapport à la mobilisation des financements extérieurs, les conventions signées ou en instance de signature avec les partenaires participant à la Table Ronde organisée en 2010 à Bruxelles, ont atteint un montant global d’environ 592 milliards d’Ouguiya, soit plus de 64,3% des engagements globaux dont la mobilisation est attendue sur une période de trois ans.
Quant aux financements mobilisés auprès des partenaires qui ne se sont pas engagés lors de la Table Ronde, ils ont atteint environ 74 milliards d’Ouguiya.
Pour accélérer le rythme de la concertation, améliorer les capacités de mobilisation et l’absorption des financements extérieurs, une nouvelle impulsion a été donnée à la commission Etat - partenaires au développement.
Dans le cadre, la Commission Centrale des marchés a continué ses efforts portant le niveau des marchés octroyés au titre de l’exercice 2011 à près de 108 milliards d’ouguiyas soit une augmentation de 117% par rapport à l’exercice 2010. Un total de 298 marchés a été attribué en 2011 à 235 entreprises différentes, soit 79%.
Par ailleurs, les textes d’application de la loi, portant code des marchés publics, ont été adoptés par le gouvernement. A la suite de cette adoption l’autorité de régulation des marchés publics, qui est l’organe suprême, a été installée. Cette autorité qui comprend des représentants du secteur privé, de la société civile et de l’administration a été dotée des moyens humains et matériels dont elle a besoin et est fonctionnelle aujourd’hui. Les autres organes prévus par la réforme, à savoir la Commission nationale de contrôle des marchés publics (CNCMP) et les commissions sectorielles de passation de marchés sont en cours d’installation.
Le président et les membres permanents de la CNCMP ainsi que les présidents des commissions sectorielles ont été recrutés selon un processus compétitif comme cela est prévu par la nouvelle réglementation. Ces commissions sont en cours de finalisation du recrutement du reste du personnel et seront opérationnel au cours du mois de janvier 2012. Le gouvernement accorde beaucoup d’importance à la mise en oeuvre de cette réforme qui introduira plus de transparence dans le processus d’attribution des marchés publics tout en séparant les différentes fonctions de ce processus (Attribution, contrôle et régulation.
Il est prévu que l’économie Nationale enregistre une forte croissance d’environ 5,5% au cours de l’année 2012, grâce aux performances du secteur minier et aux mesures adoptées par le Gouvernement pour sauver le cheptel national. Dans cet ordre d’idées, le Gouvernement mènera une lutte sans merci contre l’inflation pour la circonscrire dans les limites de 6,8% au cours de l’année 2012.
Le Gouvernement poursuivra ses efforts de vue de renforcer la résistance de notre économie aux chocs extérieurs et d’augmenter les réserves de change pour permettre la couverture de 4 mois d’importation à la fin de l’année 2012. La Banque Centrale consolidera ses acquis liés au fonctionnement du marché de change, en veillant à ce que la détermination du taux de change ait lieu dans des conditions de transparence totale et de réactivité rapide.
La Banque Centrale s’abstiendra de toute intervention de nature à perturber les mécanismes de gestion du marché de change et limitera ses interventions à la prévention des fluctuations aigues du taux de change.
Le Gouvernement mènera cette année une politique budgétaire visant le renforcement des dépenses dans le domaine social et celui des investissements. Dans ce cadre, et pour éviter les conséquences de la sécheresse, un programme EMEL 2012 sera mis en oeuvre à partir du mois de Janvier 2012, pour permettre aux habitants du monde rural de faire face à la diminution de la production agricole et au déficit pastoral. Pour faire face aux dépenses exceptionnelles, le Gouvernement procédera - en plus des recettes minières - à l’amélioration du recouvrement des impôts non miniers et à la diminution progressive des appuis non ciblés. Le montant des recettes atteindra 25,8% du produit intérieur brut (hors pétrole), il bénéficiera - entre autres - de l’institution de nouveaux impôts sur les cigarettes et la révision du décret relatif aux impôts miniers et la création d’un fonds minier.
Sur le plan des dépenses, le Gouvernement poursuivra sa politique visant la maîtrise des dépenses publiques dont le montant attendu s’élève à environ 466 milliards d’Ouguiya en 2012, soit 38,7% du Produit Intérieur Brut. Ces dépenses prendront en compte un certain nombre de mesures que le Gouvernement mettra en oeuvre dans le cadre du Programme EMEL 2012.
Pour améliorer l’arbitrage budgétaire, la réforme du système financier sera accélérée et les mécanismes de contrôle seront renforcés pour surmonter les défaillances constatés dans ce domaine. Le Gouvernement déterminera ses priorités sur la base des résultats de l’étude approfondie entamée pour élaborer la stratégie du secteur financier.
Cette année connaitra la fin des mesures relatives à l’augmentation du capital minimum des banques pour le porter à Six Milliards d’Ouguiya. Dans ce cadre, les efforts seront redoublés en vue de développer l’épargne à long terme, d’assurer un suivi permanent pour se prémunir des risques éventuels, de renforcer l’arsenal juridique et de maintenir la supervision du système bancaire.
La Caisse d’?pargne et de Développement poursuivra ses efforts relatifs à la gestion de l’épargne publique et la mobilisation des ressources financières en faveur des secteurs prioritaires. Elle aura pour tâche de préparer un portefeuille de grands projets et de fournir les efforts nécessaires pour leur trouver des financements.
Le Gouvernement va oeuvrer à maintenir la dette extérieure du pays dans des niveaux acceptables. Comme il poursuivra ses efforts pour mobiliser des ressources à des conditions préférentielles pour financer le développement du pays ; et à négocier avec les partenaires afin d’alléger les créances du pays et préparer une stratégie pour les emprunts extérieurs au courant de l’année 2012.
Le Gouvernement a mis en place un schéma directeur pour la réforme des finances publiques et tout sera fait pour commencer son exécution cette année. Ce schéma couvrira toutes les réformes ayant trait à la préparation, à l’exécution, au contrôle et à la transparence du budget. Les efforts visant à élargir l’assiette fiscale et à améliorer la collecte des impôts seront poursuivis. La mise en place d’un identifiant unique sera effective cette année et l’exploitation du plan de collecte des arriérés d’impôts sera poursuivie. Dans la même optique, la réforme de la douane sera poursuivie. Cette réforme dont l’objectif principal est d’améliorer les performances et la transparence de la douane portera sur la modernisation du système informatique, son intégration et sa généralisation ainsi que l’adoption et la mise e noe uvre d’un nouveau Code des douanes.
La loi de finances initiale au titre de l’année 2012 s’élève en recettes et en dépenses à un montant de 346,28 Milliards d’Ouguiyas, avec une augmentation de 9,18% en comparaison avec la loi initiale modifiée au titre de 2011. Les dépenses publiques destinées à l’investissement au niveau de la loi de finances initiale au titre de l’année 2012 s’élèvent à un montant global de 190,15 Milliards d’Ouguiya, soit une augmentation d’environ 11,45% par rapport à la loi de finances modifiée au titre de l’année 2011. Cette enveloppe représente un pourcentage de 5,8% du Produit Intérieur Brut nominal hors pétrole.
Conscient que la croissance économique et la création d’emplois ne pourront être au rendez-vous que si le secteur privé joue pleinement son rôle dans l’économie, le gouvernement est décidé à lever toutes les contraintes au développement de l’activité du secteur privé national et international. Dans ce cadre, un nouveau code des investissements a été élaboré et doit être présenté incessamment pour approbation au Conseil des Ministres. L’ensemble des procédures administratives liées à la création d’entreprises ou à l’investissement seront simplifiées et regroupées dans le cadre du guichet unique prévu par le nouveau code. Le gouvernement s’engage aussi à mettre en oeuvre une stratégie nationale de développement des compétences adaptée aux besoins du secteur privé.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Dans le domaine minier, le Gouvernement a mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires, l’augmentation de la valeur des produits miniers, le renforcement des capacités de l’administration publique, l’augmentation des opportunités d’emploi pour les mauritaniens et le rehaussement de la contribution du secteur minier dans l’économie nationale tout en respectant de l’environnement.
Partant de cette approche, le principe de la participation de l’?tat au capital des sociétés d’exploitation minière, sans contrepartie financière, a été introduit avec un pourcentage qui varie entre 10 à 20% et une augmentation progressive du montant annuel des taxes annuelles sur permis.
Grâce aux efforts du Gouvernement pour assurer la transparence totale en matière de gestion des industries extractives, notre pays a satisfait aux conditions requises pour l’adhésion à l’initiative mondiale en matière de transparence dans le domaine des industries extractives. En effet, la Mauritanie sera déclarée conforme aux normes de l’Initiative sur la Transparence des Industries Extractives (ITIE International) lors de sa prochaine session le 04 février prochain.
Pour accroitre et diversifier notre production minière et attirer de nouveaux investisseurs internationaux, le Gouvernement a accordé plus de 270 permis de recherche à 70 intervenants dans ce domaine. Notre pays a participé aussi à des Foires Internationales pour faire reconnaitre les opportunités d’investissement que nous offrons dans le domaine minier.
Par rapport au renforcement de l’administration minière, un programme de réhabilitation de l’Office Mauritanien de Recherche Géologique est en cours de réalisation. Ce qui lui permettra de jouer son rôle en tant qu’acteur principal dans la recherche dans ce domaine et d’attirer des investissements étrangers pour le pays. Pour tirer davantage de bénéfices de notre richesse minière, l’Ecole Nationale des Mines a ouvert cette année et forme 25 ingénieurs dans deux spécialités importantes pour le secteur.
Le Gouvernement a accéléré le rythme de la mauritanisation des postes au niveau de TASIAT et MCM en vue de réduire le pourcentage des étrangers au taux de 4% en 2011 au lieu de 14% et 10% respectivement au niveau des sociétés TASIAT et MCM à la fin de l’année 2010. Pour accroitre la contribution du secteur minier dans l’économie nationale, le travail a commencé au niveau du gisement de Quartz au niveau de "OUM GNENA" à Nouadhibou.
La capacité de production a augmenté au niveau du gisement de TASIAT, et une convention a été signée pour l’exploitation des mines de "BOFAL" avec une contribution de l’Etat à hauteur de 30%. Ces mesures ont permis une augmentation considérable des recettes minières qui ont atteint 58 milliards et 300 millions d’ouguiyas cette année, au lieu de 52 milliards et 170 millions en 2010, soit une hausse de 12% équivalant à six milliards d’ouguiyas.
Concernant le suivi des effets de l’exploitation minière sur l’environnement, le bureau international français, BRGM, a été mandaté par l’Etat mauritanien pour un audit permettant d’évaluer le degré de respect, par les trois entreprises d’exploitation minières présentes dans notre pays, des normes techniques et des systèmes de gestion des déchets mondialement reconnues. Il a exposé son rapport en novembre dernier devant l’ensemble des parties prenantes dans le secteur. Selon cet audit, les opérateurs sont en conformité en matière de gestion des cyanures. Mais il existe des écarts dans leurs plans de gestion des déchets solides et liquides qu’il y a lieu de corriger rapidement pour se conformer aux normes. La
police des mines a saisi ces entreprises qui sont tenues de proposer cette année des plans de régularisation de ces écarts accompagnés d’échéanciers.
Plusieurs missions d’inspection et de contrôle ont été effectuées au niveau des sociétés TASIAT et MCM et une journée de sensibilisation sur l’environnement a été organisée à Akjoujt en présence de l’administration, des producteurs et de la société civile.
Pour améliorer le cadre juridique et réglementaire, les efforts seront intensifiés durant l’année en cours pour achever les modifications proposées sur le Code Minier, la préparation de la deuxième Foire Mauritanienne sur les Mines et la revalorisation des ressources minières à travers l’octroi de permis de recherche.
La production sera doublée au niveau de TASIAT à partir de 2012 et la société MAURITANIAN MINERALS COMPANY va entamer la production au niveau du gisement de Quartz dans la zone de Nouadhibou, avec une participation de l’Etat dans les limites de 10%.
Le gisement de phosphate de BOFAL sera exploité par la Société INDO MINING COMPANY avec une participation de 30% de la part de l’Etat.
Enfin, les travaux du développement du gisement de fer TASADIT UNDERGROUND vont débuter en 2012 par le groupe SNIM - MINEMETAL.
Dans le cadre des performances enregistrées par le pays, la Société Nationale d’Industrie et des Mines -SNIM- a réalisé ses objectifs programmés au titre de l’année écoulée. Sa production a enregistré un chiffre record en 2011 et elle a pu réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard 439 millions de dollars US.
Etant un acteur important dans la lutte contre le chômage, la SNIM va poursuivre le processus de recrutement de 1.170 unités entamé en 2011, toutes spécialités confondues. Conformément aux engagements du Président de la République devant les habitants de la Wilaya du Tiris Zemmour, la société a adopté un plan de régularisation de la situation de la main d’oeuvre temporaire.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Le développement du secteur des hydrocarbures reste l’une des priorités du Gouvernement, en particulier en matière d’exploitation de la richesse pétrolière. Conscient de cela, le département concerné s’est attelé à prendre plusieurs mesures pour améliorer le climat des affaires, assurer une meilleure exploitation des produits pétroliers, renforcer et à sécuriser l’approvisionnement en produits raffinés et accroitre la participation de cette filière dans l’économie nationale d’une part. Et pour protéger l’environnement, renforcer les capacités du Ministère et des établissements sous tutelle et assurer l’harmonisation de la politique de tarification avec les objectifs du Gouvernement.
Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a adopté un Code Pétrolier, un contrat type de prospection - production. Les décrets d’application de ces textes ont été adoptés ainsi qu’un Code pétrolier conforme à ce nouvel arsenal juridique. Un contrat de partage de production a été signé avec le consortium présidé par Tull Oil, et un Appel d’Offres a été lancé pour la réhabilitation du quai pétrolier flottant. Le plan de sauvetage de la Société SOMAGAZ a été entamé et une étude a été réalisée pour restructurer le secteur.
Les recettes pétrolières ont atteint 35,1 millions de dollars US en 2011 et un contrat de partage, la première fois pour la prospection en eaux profondes, a été conclu avec Total.
Dans le domaine des produits raffinés, il a été mis en place un mécanisme d’autorisation exigeant des bateaux de transport qui désirent travailler en Mauritanie d’avoir une caution auprès des bureaux internationaux d’expertise. Un Appel d’Offres sera lancé pour l’approvisionnement du pays en produits raffinés et la modernisation du cadre juridique. Le Gouvernement va poursuivre ses efforts pour assurer un suivi de proximité des opérations pétrolières et veiller au respect des obligations contractuelles.
Dans ce cadre, une campagne sismique sera réalisée par la Société Tull Oil au niveau de la zone II du littoral. La Société Repsol procédera à un forage de prospection au niveau du bassin de Taoudeni. Le Gouvernement va élaborer les textes d’application du Code des Hydrocarbures bruts et redynamiser les procédures d’octroi des permis de recherche.
Par ailleurs, le registre pétrolier sera complété pour accorder et gérer les permis de recherche. Une base de données sur le pétrole sera mise en place.
La décision relative à la prolongation demandée par le groupe de sociétés opérant dans les zones A et B du bassin côtier sera tranchée. Ce groupe sera amené à clarifier sa décision relative à l’état et à l’avenir des prospections en cours.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Le secteur de la pêche a continué, en 2011, sa mission consistant à encourager les exportations, à augmenter le niveau de recouvrement des impôts, à la formation, à l’emploi, à la construction d’infrastructures, au respect de l’hygiène et au contrôle.
Les recettes directes réalisées par le département au cours des dix premiers mois de l’année 2011 s’élèvent à 42 milliards d’Ouguiya - hors recettes douanières, contre 38 milliards pour la même période de l’année 2010, soit une augmentation de 11%.
Les exportations des produits soumis au transbordement et à la commercialisation par la Société Mauritanienne de Commercialisation de la Pêche (SMCP), au cours des dix premiers mois de l’année 2011, à 42,7 mille tonnes d’une valeur de 262,6 millions de dollars américains, contre 39,9 mille tonnes pour une valeur de 154 millions de dollars américains pour la même période de l’année 2010 ; soit une augmentation d’environ 7% sur le plan quantitatif et 71% du point de vue de la valeur. Le chiffre d’affaires réalisé par la Société au cours de cette période est le plus important depuis sa création en 1984.
Et grâce à une meilleure organisation de la filière de production et de commercialisation et à l’amélioration des conditions de transport vers Las Palmas et les pays de la sous-région, les quantités de poisson frais exportées en 2011 ont atteint 4.500 tonnes contre 3.000 tonnes en 2010. Les recettes globales de cette filière se sont élevées de 10 vers 15 millions d’Euros l’année dernière.
En matière de lutte contre la pauvreté, le département a procédé à la distribution du poisson au profit de 6 wilayas du pays et cette distribution sera généralisée sur toute l’étendue du territoire national.
Dans le cadre de l’emploi, les mesures prises ont permis d’identifier le nombre de demandeurs d’emplois d’une part, la formation et l’apprentissage des groupes n’ayant pas les qualifications nécessaires d’autre part. Cette réforme a permis d’offrir l’emploi à 1200 marins et la création de 1000 nouveaux débouchés.
Le secteur de la pêche offre actuellement 36.787 opportunités d’emplois dont 32.029 au niveau de la pêche artisanale et des activités qui s’y rattachent.
Par rapport à la formation, une nouvelle dynamique a été donnée à l’Ecole d’Enseignement Maritime et au Centre de Formation pour la Pêche Traditionnelle, afin d’assurer une formation adéquate avec les besoins réels du secteur.
L’Ecole Maritime a formé, pour sa part, 1.711 officiers et marins au cours de l’année scolaire 2010-2011.
Le Centre de Formation pour la Pêche Artisanale a formé, lui, 200 marins pêcheurs qui ont été insérés directement pour éviter les déperditions qui ont parfois atteint le taux de 90% les années passées.
En vue de répondre aux normes internationales en matière de salubrité et d’hygiène, l’Office National Chargé de l’inspection des produits de pêche et d’aquaculture, ONISPA, a procédé à l’audit sanitaire de l’ensemble de notre flotte nationale. Grâce à l’acquisition de plusieurs équipements et matériels de laboratoire, notre système d’inspection sanitaire est devenu plus performant au niveau des bateaux, navires et produits de pêche, ce qui a permis de lever le gel des autorisations pêche opéré par l’Union Européenne en la matière.
Dans le cadre du suivi des bateaux et industries, plusieurs mesures ont été prises à travers 9.140 visites d’usines et bateaux et 1.730 opérations d’inspection des produits de pêche. Et les activités d’inspection sanitaire ont été entièrement informatisées.
Par rapport aux équipements des usines de farine de poisson, un cahier de charges rigoureux a été mis en place afin de garantir les conditions nécessaires en matière de salubrité publique, et pour éviter la pollution.
Dans le cadre de la réforme de la pêche artisanale, pour mettre une base de données fiable en place, le département a lancé une campagne de recensement de notre flotte de pêche artisanale. Cette campagne a permis d’immatriculer et d’identifier 6.365 pirogues.
Dans le souci de promouvoir et de développer les activités de la pêche côtière, un projet pilote pour la fabrication de pirogues sera mis en oeuvre avant la fin de l’année à travers un partenariat entre COMECA et la Société Japonaise YAMAHA.
Une cellule dotée des moyens nécessaires a été mise en place, au niveau de Foum Gleïta, pour développer la pêche continentale et assurer l’organisation et la promotion de cette activité au niveau du Triangle de l’Espoir et de la zone du Fleuve.
En ce qui concerne le domaine public maritime, le Gouvernement a organisé des campagnes d’investigation au niveau de Nouadhibou et de Nouakchott pour clarifier sa situation. Cette action a permis d’élaborer des plans de situation et d’appropriation de ces espaces.
Au niveau des infrastructures, les travaux d’extension du Port Autonome de Nouadhibou se poursuivent, d’une longueur de 660 mètres de Quai, d’un financement de 18,2 millions d’Euro. Les travaux seront achevés au cours de cette année. Il y a lieu de souligner ici que la recherche se poursuit pour trouver le financement du Port de Pêche de Tanit, après la réactualisation de son étude de faisabilité. L’extension du Marché de Poissons de Nouakchott a été réalisée pour répondre à la demande croissante en matière de déchargement.
Pour sécuriser la Marine Marchande au niveau de la Baie du Lévrier (Nouadhibou), le dégagement des épaves des bateaux a débuté l’année passée avec un financement de 25,6 milliards d’Euro et pour une durée de 18 mois.
Afin d’encourager l’activité de pêche artisanale et côtière, un Appel d’Offres a été lancé en 2011 pour la construction d’un Quai et un Point de Déchargement au niveau de la zone sud.
Pour le renforcement des capacités de surveillance de la Délégation Maritime, un nouveau bateau de surveillance sera acquis pour le montant de 10 millions d’Euros.
En matière de recherche, l’Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et de Pêche a réalisé son quatrième rapport d’évaluation sur le potentiel de nos richesses halieutiques. Les résultats de ce rapport ont montré une amélioration au niveau de l’exploitation de la ressource et la nécessité de continuer l’effort que fournit l’Etat pour la préserver.
La restructuration de cet Institut est prévue au cours de l’année 2012 afin d’améliorer le niveau de son rendement.
Sur le plan institutionnel, la révision du Code Maritime sera achevée, ainsi que ses textes d’application relatifs aux poissonniers, pour combler le vide juridique en la matière.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Le projet d’appui au commerce et au secteur privé (PACSEP) a été réalisé pour développer ce secteur, et l’Union Européenne s’est engagée à le financer à hauteur de Cinq Millions d’Euro. Il a pour objectif de contribuer à l’appui de la compétitivité de l’économie Mauritanienne et de faciliter son intégration à l’économie régionale (Afrique Occidentale et Union Maghrébine) et internationale, pour permettre au pays de bénéficier au maximum des accords de partenariat (APE) entre l’Union Européenne et l’Afrique de l’Ouest.
Et pour que la Sonimex puisse jouer son rôle fondamental dans la régulation et l’approvisionnement du marché national en produits alimentaires de première nécessité, elle a pu contracter un prêt, l’année dernière, qui lui a permis de reprendre sa place d’importateur principal sur le marché. Et pour compléter l’effort de remise à niveau de l’outil qu’elle constitue, la Sonimex a été chargé par les autorités publiques de l’exécution du programme " EMEL 2012 " au niveau de Nouakchott, par l’ouverture et l’approvisionnement de 278 boutiques. Elle offrira un emploi temporaire à 834 chômeurs.
Dans le domaine des assurances, l’étude relative à la création d’une société de réassurance est en phase d’adoption, en début d’année 2012. Elle permettra la régulation du marché des assurances et la conservation les primes de réassurance au niveau national.
Le montant de la Diya a été révisé et le décret le fixant a été adopté. Ce décret autorise une augmentation de 20% en cas de plainte des ayant-droits contre l’assureur au niveau de la juridiction compétente. Une société d’assurances à capital mixte a été créée par la SNIM et des promoteurs nationaux pour un montant de 3 milliards d’Ouguiya en vue de contribuer à la couverture des risques dans différents domaines, en particulier celui des mines.
Dans le domaine de l’artisanat, un village artisanal a été créé pour abriter et promouvoir les produits nationaux (Foires, Salons et Expositions). Cette structure constitue un pôle pour la commercialisation des produits artisanaux. L’Etat a obtenu le financement de ce projet auprès de la SNIM et un Comité Technique chargé du pilotage et du suivi de l’exécution de ce projet a été créé.
Dans le domaine de la promotion du tourisme, une demande a été formulée pour le financement, dans une perspective de développement durable, de projets touristique au niveau des zones protégées frontalières de l’Afrique de l’Ouest. Un engagement a été obtenu à ce propos auprès de certains partenaires au développement lors de la table ronde organisée à Dakar les 27 et 28 Mai 2011.
Dans le domaine de l’industrie, l’action a été poursuivie au niveau de certains volets du Projet Qualité en Afrique de l’Ouest, à travers la continuité de la formation des cadres des Ministères et Organismes publics et privés pour l’appui de la compétitivité et de la conformité de nos aux exigences de qualité, d’hygiène et de salubrité, en conformité avec les normes d’accès aux marchés.
Le Gouvernement mettra en place, en 2012, un mécanisme de compensation, entre les sociétés d’assurance et les structures sanitaires, qui permettra aux hôpitaux d’obtenir le remboursement des soins d’urgence pour les victimes des accidents de la circulation.
Dans ce cadre, une Caisse d’Assurance pour l’indemnisation des victimes des accidents de la circulation a été créée. Elle assurera la prise en charge des victimes d’accidents dont les auteurs sont inconnus ou non assurés. Cette caisse sera financée par les contributions des sociétés d’assurance et une prime sur l’assurance obligatoire des voitures.
Une stratégie nationale pour le développement de l’artisanat sera élaborée, à travers la création d’un Centre de Formation spécifique pour l’Artisanat. Cela permettra d’empêcher la disparition du savoir faire des artisans mauritaniens, en consacrant la professionnalisation de ces métiers.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
L’année 2011 a connu une activité considérable au niveau du développement rural, à travers ses deux composantes agricole et animale.
Dans le domaine de l’agriculture, l’année écoulée a été marquée par une bonne programmation de la campagne agricole afin que ces activités démarrent dans les délais convenus. Cela a eu un impact positif au niveau du rendement du secteur. Les missions essentielles relatives à la lutte contre les prédateurs ont été prises en charge de façon efficace et les espaces cultivables ont été protégés contre les décrues en facilitant le flux des eaux au niveau des canaux d’irrigation et l’encadrement des agriculteurs a été assuré. L’amélioration de la maitrise de l’eau a été effectuée à travers le nettoyage des principaux conduits, le défrichage des herbes et le désenclavement des zones de production. La politique de motivation des agriculteurs a été poursuivie à travers l’approvisionnement des marchés en intrants agricoles à des prix subventionnés.
Il y a lieu de noter ici l’amélioration de l’accès aux crédits agricoles et la mobilisation d’un milliard six cent millions d’Ouguiya pour le financement de la campagne agricole et l’acquisition des intrants. Les agriculteurs ont aussi bénéficié de l’aménagement des terres et les services des maonneuses batteuses avec un intérêt particulier accordé aux agriculteurs à revenus modestes.
Dans ce cadre, des terrains agricoles ont été aménagés. C’est ainsi que 2099 hectares ont été aménagés dont 1324 hectares ont été distribués aux diplômés chômeurs et 115 hectares au profit des coopératives villageoises au niveau du Trarza et du Brakna. Des études ont été réalisées pour l’aménagement de 3.700 hectares répartis entre les wilayas du Trarza (2.400 hectares) et le Brakna (1300 hectares).
Au niveau de l’agriculture sous pluie, 2200 hectares ont été réalisés dans la zone des barrages pour cultiver essentiellement le blé et le petit mil. L’étude relative à la réalisation d’un complexe agro-industriel pour la production du sucre a été réalisée dans la zone de Foum Gleïta pour une superficie de 12.000 hectares. Une convention pour l’appui de ce projet a été signée avec la Société Soudanaise KINANA. Au cours de l’année passée, une étude a été signée pour l’aménagement de Tamourt N’AAJ.
La Société Nationale d’aménagement agrigcole et de terrassement SNAAT a acquis le matériel nécessaire à cet pour une valeur de 1 million de dollars. Ces mesures et activités diverses ont permis de produire 274.000 tonnes de céréales toutes variétés confondues.
Dans la même dynamique, nous signalons l’expérience pilote de la culture de blé sur 1000 hectares irrigués et sur la même superficie de la culture sous pluie. Eu égard à notre dépendance totale des producteurs étrangers du blé, cette expérience sera poursuivie, car elle constitue un choix stratégique pour satisfaire nos besoins, qui représentent 40% de la quantité globale des céréales importées.
L’année passée a connu le lancement de la deuxième campagne de protection des superficies cultivées. Cette campagne a permis d’offrir 1133 kilomètres de grillage pour protéger 25.724 hectares dans les zones de l’agriculture sous pluie.
Pour développer l’élevage, l’année 2011 a été caractérisée par une amélioration substantielle de l’exécution des campagnes de vaccination du cheptel et la disponibilité des produits importés par la centrale d’approvisionnement en intrants d’élevage pour assurer la qualité des produits vétérinaires et appuyer les petits éleveurs. Ces derniers ont bénéficié du dépistage gratuit des maladies affectant leurs animaux et les traitements appropriés. Les services compétents ont pris des mesures de nature à améliorer la production animale à travers l’extension de l’opération d’insémination pour augmenter le rendement de notre cheptel bovin.
L’Etat est intervenu au mois d’Août passé pour approvisionner et organiser le commerce des aliments du bétail au niveau des zones ayant gravement souffert du retard des pluies, à travers le transport et la vente de 820 tonnes à des prix subventionnés et la distribution gratuite de 1.020 tonnes du blé aux sinistrés.
Par rapport aux perspectives agricoles, les pouvoirs publics envisagent l’augmentation du taux de couverture des besoins en céréales à travers l’augmentation de la production nationale par 50%, en réhabilitant et aménageant 25.000 hectares irrigués, la mise en oeuvre d’un programme national de développement des infrastructures hydro-agricoles, la construction, la réhabilitation de 20 barrages au cours de la période 2012-2013 et la poursuite du programme de protection et de sécurisation des espaces agricoles.
Le Gouvernement envisage l’appui des activités liées à la formation, la recherche et la vulgarisation agricole pour améliorer la productivité des agriculteurs. Il entend aussi développer les infrastructures liées à la conservation et la transformation des produits agricoles (Centre de conditionnement des Légumes à (Boghé et à Rosso, un Centre de Traitement des Dattes à Atar), l’encouragement du partenariat avec le secteur privé par l’exécution du projet de production du sucre, un complexe agro-industriel a Foum Gleïta, un projet de culture du blé et des patates sur une superficie de 40.000 hectares dans la zone du fleuve.
Par rapport à la richesse animale et l’augmentation de la valeur des ses produits, un complexe pour les poulaillers sera construit à Keur Macène. Un deuxième sera également réalisé pour la production du lait, un abattoir, une usine d’aliments de bétail. L’abattoir de Tenoueche connaitra une extension et le programme de la santé animale sera poursuivi pour secourir et sécuriser notre cheptel.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Le Gouvernement a poursuivi ses efforts pour améliorer l’accès des populations à l’eau potable au niveau urbain et rural, en réalisant les installations, les infrastructures hydrauliques, la promotion et la généralisation des réseaux de distribution.
Sur le plan urbain, le pôle de distribution de l’eau à Toujounine a connu la réalisation de deux réservoirs d’une capacité de 5000 m3, une station de stockage et une autre pour le traitement. Pour les réseaux de distribution, 107 km de tuyauterie ont été réalisés. Un financement a été obtenu pour la réhabilitation et l’extension de l’ancien réseau dont les travaux ont été lancés. Le réseau d’assainissement de Nouakchott a été réhabilité.
Au niveau des wilayas, 20 points d’eau ont été réalisés (AEP) dans le cadre du projet d’approvisionnement du Gorgol et du Guidimagha en eau potable, 70 réseaux d’eau potable ont été réalisés dans le cadre des activités de l’Agence d’Accès Universel. 22 points d’eau ont été réalisés dans le cadre du Programme Régional d’Investissement. SUIVRA.....


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés