| L’Union européenne envisage de dépêcher une équipe de policiers et d’experts en sécurité dans la zone sub-saharienne afin d’aider les gouvernements de cette région à combattre la menace croissante d’Al Qaïda, a annoncé le ministre britannique des Affaires
étrangères, lundi 28 novembreLa branche locale de la mouvance, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est née en Algérie avant de s’implanter au Mali, au Niger et en Mauritanie au cours des dernières années.
Pour William Hague, l’instabilité provoquée au Sahel par cette expansion d’Aqmi risque d’avoir "des effets profondément destabilisateurs sur les pays d’Afrique du Nord et du Golfe" touchés par le "printemps arabe".
"Opérant principalement à partir du nord du Mali, cette organisation représente une menace croissante pour notre sécurité", a affirmé Hague devant le parlement, en référence à l’enlèvement de plusieurs étrangers vendredi à Tombouctou.
Des hommes armés avaient enlevé trois ressortissants sud-africain, néerlandais et un suédois tandis qu’une quatrième personne, sans dout d’origine allemande, avait été tuée. "Nous accentuons nos efforts pour contrer le terrorisme dans la région du Sahel et pour soutenir le développement économique et politique", a expliqué Hague qui s’était rendu le mois dernier en Mauritanie, une première pour un ministre britannique.
Il a précisé que la Grande-Bretagne travaillait en coopération avec la France et avec ses partenaires européens pour mettre au point une approche efficace pour la sécurité et le développement de cette région. Le projet d’une petite mission européenne au Sahel en est pour l’instant à ses prémices. L’accent serait mis sur la sécurité, l’entraînement et le développement d’infrastructures. La Grande-Bretagne co-finance une base militaire et policière sur la frontière entre l’Algérie et le Mali et elle oeuvre à un plan d’urgence d’entraînement au Mali et au Niger. Hague a reconnu que la révolution en Libye a eu des conséquences sur la situation sécuritaire dans la zone sub-saharienne avec "le risque d’assister à un afflux d’armes en provenance de Libye et de favoriser le recrutement de mercenaires par Aqmi".
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