| Mamman Nur, identifié mercredi 31 Aout par la police nigériane comme le cerveau, lié à Al-Qaïda, de l’attentat sanglant du 26 août contre le bâtiment des Nations unies à Abuja, serait un haut responsable de la secte islamiste nigériane Boko Haram qui a revendiqué...
...l’attaque. La police secrète nigériane a décrit Mamman Nur comme "un élément connu de Boko Haram ayant des liens avec Al-Qaïda, qui est récemment revenu de Somalie", dans un communiqué diffusé mercredi.
Selon des personnes interrogées par l’Afp affirmant avoir appartenu à Boko Haram ou s’en disant proches, Nur était le numéro trois de la secte lorsque celle-ci s’est insurgée en juillet 2009. Une violente répression par les forces de l’ordre avait alors fait des centaines de morts. Le leader de Boko Haram, Muhammed Yusuf, avait été capturé puis tué en tentant de s’échapper, selon la police. La secte serait désormais dirigée par l’ex-numéro deux, Abubakar Shekau. Agé d’environ 35 ans, Nur aurait temporairement assuré l’intérim, le temps que Shekau se remette d’une blessure par une balle reçue lors de l’insurrection. Il se serait ensuite enfui au Tchad, frontalier avec le nord-est du Nigeria où la secte est basée, pour échapper à une arrestation. Avec un groupe d’hommes qui lui sont proches, Mamman se serait alors installé en Somalie et serait revenu au Nigeria il y a quelques semaines, au début du mois sacré du ramadan, selon ces sources. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles une lutte de pouvoir aurait été engagée entre Nur et Shekau, le premier estimant, avec ses fidèles, être plus apte à diriger la secte après avoir été entraîné en Somalie et y avoir établi des contacts. Le pays de la Corne de l’Afrique est en partie contrôlé par les rebelles shebab, liés à al Qaïda, qui ont fréquemment revendiqué des attentats visant le plus souvent les soldats de la force de l’Union africaine déployée pour appuyer le fragile gouvernement de transition somalien. La police secrète nigériane n’a pas fourni plus d’éléments sur son parcours ou son statut au sein de la secte mais a affirmé que, travaillant avec deux suspects présentés comme de hauts responsables de la secte, Nur était "le cerveau" de l’attentat suicide qui a éventré le QG de l’ONU dans la capitale nigériane, faisant au moins 23 morts. Mamman Nur serait né de parents tchadiens à Maiduguri, ville du nord-est du Nigeria où la secte avait son QG et sa mosquée avant leur destruction en juillet 2009, selon les sources interrogées par l’AFP. Il aurait abandonné des études de théologie dans l’Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale, avant de rallier Boko Haram.
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