Plusieurs militaires nigériens, dont des officiers, ont été arrêtés le 26 juillet pour tentative de renversement du régime et tentative d’assassinat du président Mahamadou Issoufou, élu en mars après un an de junte militaire. C’est la première fois que de...
...tels soupçons sont portés sur des éléments de l’armée depuis l’arrivée de l’ancien opposant à la tête de cette ex-colonie française, abonnée aux coups d’Etat depuis l’indépendance de 1960.. Hawa Abdou Hambaly, députée de la mouvance présidentielle et belle-soeur du lieutenant Ousmane Awal Hambaly, un des militaires arrêtés, a raconté qu’il l’avait appelée le 12 juillet pour lui dire qu’il avait des problèmes et qu’il venait d’être relevé de son poste à la garde présidentielle.
"Le même jour, dans la soirée, beaucoup de militaires armés sont venus chez lui et ont examiné son ordinateur, où ils ont dit avoir découvert des choses, a-t-elle poursuivi, s’exprimant en haoussa sur la radio privée "R et M". Dans son édition de mardi, l’hebdomadaire indépendant Le Courrier évoque le placement en garde à vue, à la gendarmerie de Niamey, d’un capitaine et d’un lieutenant accusés d’"atteinte à la sûreté de l’Etat" ourdie par des éléments de la garde présidentielle. Des documents sur la mise en place d’un "Conseil national pour la restauration de la démocratie populaire" ont été saisis chez un civil, qui a réussi à "prendre la fuite", affirme le journal. Lors d’une tournée mi-juillet dans des garnisons du pays, le ministre de la Défense, Mahamadou Karidjo, avait appelé les militaires à "s’abstenir de faire de la politique". L’opposant historique Mahamadou Issoufou a été élu le 12 mars à l’issue d’une présidentielle organisée par la junte du général Salou Djibo, qui avait renversé en février 2010 le président Mamadou Tandja. Au pouvoir durant dix ans, M. Tandja avait voulu se maintenir au-delà de son dernier mandat légal. Le scrutin de 2011 a été unanimement salué comme démocratique et transparent. Investi le 7 avril à la tête de ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde mais riche en uranium, M. Issoufou a dit se donner pour priorités le développement et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui commet dans le nord des rapts, essentiellement d’Occidentaux. Selon la télévision publique, il a quitté mardi après-midi Niamey pour les Etats-Unis, où le président Barack Obama doit le recevoir vendredi 29 juillet à la Maison blanche avec trois autres chefs d’Etat d’Afrique subsaharienne francophone. Washington veut exprimer son soutien à ces "démocraties en développement". Des démocraties en développement menacées par les armées africaines ce qui fait dire à des observateurs que l’Afrique est essentiellement malade de ses militaires
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