Un militant sahraoui, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, "campe" depuis treize jours devant le siège du Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) à Nouakchott, exigeant de retrouver sa famille dans les camps du Front Polisario dont il avait été éloigné en 2010
"Après six mois d’éloignement forcé de ma famille et de mon pays, sans entrevoir une solution à cette tragédie, je me vois obligé de le faire savoir au HCR", a déclaré à l’AFP M. Ould Sidi Mouloud pour expliquer son geste. Il est entouré de deux banderoles, l’une avec les photos de ses cinq enfants l’autre réclamant son retour dans sa famille et son pays. "Je me sens comme trahi par le HCR qui m’a pris des mains du Polisario avec l’engagement de me trouver un exil dans l’environnement immédiat de mon pays", s’est-il plaint. "Le HCR me propose un exil en Finlande qui a accepté de me recevoir, mais je refuse, car cela m’éloigne de mon pays, limite mon action politique et me prive de ma famille", a-t-il ajouté. Contactée par l’AFP, la représentante du HCR à Nouakchott, Nada Assaad Merheb, a affirmé qu’une "solution durable" a été trouvée pour M. Sidi Mouloud dans un pays européen et qu’elle "n’a pas d’autres choix à lui proposer". "Il lui appartient de décider", a-t-elle ajouté. M. Ould Sidi Mouloud avait été récupéré le 30 novembre 2011 par le HCR à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental après 71 jours de détention par le Polisario qui l’accusait de "haute trahison" pour avoir épousé les thèses d’autonomie de cette région, défendues par le Maroc où il venait de séjourner.
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