CommuniquĂ© de presse du SNES   
06/05/2011

Depuis le 3 avril passé, date du dépôt de la plate-forme revendicative assortie du préavis de grève de trois jours, et suivi d’un débrayage de deux heures, les autorités de l’Education n’ont épargné aucun effort pour dissuader les enseignants d’exercer leur droit légitime à la grève.



Relayées par l’administration locale et régionale, ces autorités usent de tous les moyens: Des promesses de récompenses aux menaces de punition de tout genre, en passant par les campagnes d’intoxication orchestrées contre les organisations syndicales déterminées à défendre les revendications des personnels de l’Education.
Par ce comportement peu civilisé, les responsables de l’Education et les autorités administratives transgressent les principes internationaux sur le droit de grève et méprisent les engagements de la Mauritanie en matière de libertés syndicales. Ils nuisent à la réputation de notre pays en matière de libertés publiques, déjà largement entamée.
Ils doivent comprendre qu’d’aujourd’hui, aucun obstacle ne pourra avoir raison de la détermination des enseignants à faire aboutir leurs revendications. Ces derniers sont arrivés à la conviction irréversible que la satisfaction de leurs doléances est fondamentalement liée à leur degré d’engagement, de sacrifice et de détermination.
C’est à ce prix qu’ils pourront contribuer à tirer notre système éducatif de son agonie. Et eux seuls sont en mesure de le faire mieux que quiconque, car ils constituent la charpente sans laquelle il ne saurait espérer se redresser. Même si, par ailleurs, la plus haute autorité de l’Etat reconnaît la gravité de la situation dans laquelle il se débat.
Nos autorités doivent se rendre à l’évidence et aller vers des solutions négociées avec les syndicats d’enseignants. Inutile de se couvrir le visage, la politique de l’autruche, ils l’ont déjà expérimentée. Et le résultat est là. Il est également inutile de chercher à voiler la réalité. A l’ère de l’Internet et du Cellulaire, tout se sait en temps réel.
Face à cette situation, au Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES), nous affirmons ce qui suit:
- Nous condamnons énergiquement toutes les formes de pression exercées contre nos collègues, en violation flagrante de la législation internationale du Travail ;
- Nous demandons au Gouvernement de mettre fin immédiatement à ces pratiques inciviles;
- Nous réitérons notre détermination à aller en grève de 3 jours les 8, 9 et 10 mai 2011;
- Nous félicitons les collègues Enseignants pour leur mobilisation sans précédent et leur ferme détermination à satisfaire leurs doléances. En particulier les collègues du SIPES pour leur précieux soutien à ces trois jours de grève.
Vive l’Ecole mauritanienne!
Vive la solidarité des Enseignants!
Nouakchott, le 06/05/2011
Le Secrétariat général

 

Source: SNES

 


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