Le blanchiment d’argent atteint environ 337 milliards d’euros par an en Afrique de l’ouest, un montant dans lequel la fraude fiscale représente une somme importante, a déclaré mercredi à Dakar le chef d’une organisation régionale chargée de lutter contre le blanchiment.
"Le montant total estimé du blanchiment d’argent dans la région est de 500 milliards de dollars par an", soit plus de 337 milliards d’euros, a déclaré à la presse Abdollahi Shehu, directeur du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba). "Le montant estimé de la fraude fiscale se situe entre 73 et 74 milliards de dollars", près de 50 milliards d’euros, a-t-il ajouté en marge d’une réunion à Dakar du Giaba, l’organe mis en place par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao, 15 pays) pour lutter contre le blanchiment. "Le blanchiment d’argent touche tous les secteurs, mais il y en a qui sont plus vulnérables comme les institutions financières. C’est un phénomène mondial, mais dans notre région nous faisons attention à ce qu’il n’augmente pas", a ajouté M. Shehu. Selon lui, le blanchiment d’argent est lié à la corruption, au trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes, à la contrebande et la fraude fiscale, qui représente une perte pour l’Etat.
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