Une délégation gouvernementale chargée de négocier avec les «journaliers» de la SNIM est arrivée à Zouerate le 29 avril. Les journaliers étaient en sit-in continu depuis une semaine pour demander l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie...
...après plusieurs promesses non tenues par la médiocre administration locale qui avait choisi la tergiversation et la répression.
D’ailleurs, suite à des déclarations provocatrices des représentants de l’administration locale ont dû une fois, prendre leurs jambes au cou pour éviter la colère des ouvriers.
Les quelques milliers de journaliers de la SNIM travaillent directement pour celle-ci, mais sont sous contrats de tacherons-intermédiaires qui sont perçus comme de "véritables négriers" des temps modernes qui se "sucrent sur la sueur des journaliers et leur payent des salaires de misère" selon un syndicaliste.
Les journaliers en ont marre et exigent maintenant leur recrutement direct par la SNIM, l’augmentation de leurs salaires ainsi que la couverture sociale.
Ils ont donc entamé un sit-in à Zouerate que les autorités locales ont réprimé dans un premier temps, avant de faire marche arrière -Sidi-Bouzid oblige- et d’opter pour la négociation et les concessions.
Ainsi une délégation gouvernementale comprenant le ministre de l’intérieur Mohamed Ould Boilil et le ministre de l’énergie et du pétrole (ex-ADG de la SNIM) Taleb Ould Abdi Vall ont débarqué à Zouerate pour négocier directement avec les journaliers
Finalement -et après des accrocs- un accord a été signé par les journaliers et la SNIM .Les grandes lignes de l’accord paraphé par l’administration locale et le coordinateur régional de la CGTM tournent autour du :
-Recrutement et de la formation par la SNIM des journaliers
-Paiement d’un mois de salaire à tous les journaliers
-Exclusion des représailles contre les journaliers qui ont participé au mouvement de protestation.
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