Les insurgés libyens craignent pour leurs moyens financiers et veulent commencer à exporter du pétrole et du gaz naturel, a annoncé lundi 4 avril l’émissaire de l’Onu. Abdellilah al Khatib, représentant spécial des Nations unies en Libye et ancien ministre jordanien...
...des Affaires étrangères, rendait compte au Conseil de sécurité de sa récente visite à Tripoli et à Benghazi, où il a rencontré des représentants du gouvernement de Mouammar Kadhafi et du Conseil national de transition mis sur pied par ses opposants. "Le Conseil a émis des craintes au sujet du manque de fonds et des questions liées à la distribution et à la vente de pétrole et de gaz, soulignant que ces questions demandaient des réponses urgentes pour que l’économie fonctionne efficacement", a déclaré le diplomate. "Le Conseil a souligné que la viabilité dépendait des deux principales ressources, des prêts garantis contre des ventes de pétrole et de gaz et des avoirs gelés à l’étranger", a-t-il poursuivi. Les rebelles libyens pourraient exporter dès cette semaine le premier chargement de brut depuis le début du soulèvement, qui a entraîné le gel du trafic dans les terminaux pétroliers. Le pétrolier Equator, d’une capacité d’un million de barils, doit arriver mardi dans le port de Marsa el Hariga, tenu par les insurgés. Abdellilah al Khatib a en outre indiqué que le gouvernement libyen comme ses opposants s’étaient dits favorables à l’idée d’un cessez-le-feu. Rien n’indique toutefois qu’ils soient prêts à faire le nécessaire, a-t-il ajouté.
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