Tergiversations de l’UA face à la crise ivoirienne   
28/03/2011

La crise post-électorale en Côte d’Ivoire ne semble pas trouver le chemin de son règlement définitif après la récusation, par M. Alassane Ouattara, reconnu président élu, du haut représentant de l’Union africaine (UA), alors que le président sortant Laurent Gbagbo...



...a accepté la médiation confiée à M. José Brito, ancien ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert. Désigné conformément aux propositions faites par le Groupe de haut niveau de l’UA pour le règlement de la crise ivoirienne en vue d’une "solution politique d’ensemble", M. Brito n’a pas été accepté par M. Ouattara, en raison de ses "relations personnelles" avec le président sortant Laurent Gbagbo. Reconnu président élu de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, M. Ouattara s’est notamment dit "surpris" par cette désignation dans laquelle, a-t-il dit, il n’a été "ni consulté, ni approché" et reproche à M. Brito "ses relations personnelles ainsi que ses accointances politiques (à) avec M. Laurent Gbagbo". L’organisation panafricaine n’a pas encore réagi au rejet exprimé par M. Ouattara, tandis que les partisans de M. Gbagbo se sont dit "satisfaits" surtout que le Cap-Vert constitue, a-t-on indiqué "un médiateur neutre". Le haut représentant pour la crise en Côte d’Ivoire est appelé à oeuvrer notamment à la tenue de pourparlers entre les protagonistes de la crise, sous l’égide de l’UA et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les négociations prévues sont destinées à élaborer "un schéma de mise en oeuvre des propositions du Groupe de haut niveau telles qu’entérinées par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA". S’exprimant sur cette question, le président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping à réitéré son appel aux parties ivoiriennes pour qu’"elles coopèrent pleinement à la mise en oeuvre de la solution politique d’ensemble à la crise ivoirienne". Pour ce faire, M. Ping à demandé aux deux camps d’observer "la plus grande retenue et d’éviter l’escalade de la tension afin que le peuple ivoirien puisse bénéficier de la paix, de la stabilité et de la réconciliation".
De son côté, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, M. Ramtane Lamamra, qui avait souligné l’importance d’une médiation africaine, avait, en outre, estimé qu’une telle nomination "vient à point nommé dans la mesure où les parties ivoiriennes se disent disposées à coopérer avec le Haut Représentant de l’UA". Après avoir prévu une solution "proche" au problème ivoirien, M. Lamamra avait argumenté qu’"étant donné que l’UA jouit également du soutien de ses partenaires et de la Communauté Internationale dans son ensemble, nous avons de bonnes raisons de croire que ces efforts aboutiront très tôt à un dénouement heureux de cette crise". Le même responsable africain, tout en rappelant la position "claire" de l’UA sur la situation en Côte d’Ivoire, avait rassuré que le schéma de mise en œuvre des propositions du Groupe de haut niveau, prévoit "toutes les garanties nécessaires pour tous les acteurs concernés, en particulier le président sortant, M. Laurent Gbagbo". La Côte d’Ivoire s’est retrouvée au lendemain du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier avec deux chefs d’Etat, en l’occurrence le président sortant M. Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir, et M. Alassane Ouattara, reconnu, président élu, par la communauté internationale.

 


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Commentaires
Brahim

2011-03-31 20:00:08

Ce n’est pas la communauté internationale qui décide qui est le président de la Côte d’Ivoire, mais le Conseil Constitutionnel. La Côte d’Ivoire est foutue

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