Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a accordé sa grâce ou des remises de peine à dix prisonniers dont trois militants anti esclavagistes, à l’occasion de la fête du Mouloud, célébrée mercredi 16 février en Mauritanie. Ces trois militants ont été libérés - dont Biram Ould Dah Ould Abeid, chef de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA)-après...
...avoir été condamnés à 6 mois de prison ferme et autant avec sursis le 6 janvier pour "agression" contre un commissariat de police notamment. Trois autres militants de la même ONG avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis pour les mêmes faits. Ils avaient tous été arrêtés le 13 décembre 2010 au terme d’une manifestation dénonçant un cas d’esclavage de deux enfants mineures par une femme qui a été condamnée mi-janvier à 6 mois de prison ferme pour "exploitation de mineurs". Cette femme qui avait été brièvement écrouée après le verdict, a été libérée sur demande de la défense en attendant son jugement en appel. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme avait estimé, fin décembre, que ces militants étaient victimes d’un "harcèlement judiciaire" ne visant "qu’à sanctionner leurs activités en faveur des droits de l’homme et de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie". La grâce présidentielle profite également à deux détenus de droit commun dont un commissaire de police membre d’Interpol condamné à 7 ans de prison et un ressortissant français, Eric Mika Walter, 39 ans, condamné début 2010 à 15 ans de prison. Ils avaient tous deux été jugés avec six autres personnes pour trafic de drogue dont cinq ont vu leur peine commuée. Tous ces prisonniers ont en commun de n’avoir pas "commis de crime de sang, d’acte terroriste ou de viol", selon le communiqué de la présidence
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