Informés de la présence de deux fillettes esclaves Salma et Neina âgées respectivement de 10 et 14 ans au domicile de madame Mouloumnine Mint Amar Ould Deval résidente à Velloudja, Département de Arafat, des militants antiesclavagistes se sont rendus en délégation à la préfecture...
pour demander d’être accompagnés par les éléments de la police à des fins de constat. Quand les militants ont insisté pour aller avec les éléments de la police pour assister à l’interrogatoire étant donnés l’âge des victimes et afin de s’assurer que le dossier ne sera pas abandonné aux oubliettes comme à l’accoutumée, les policiers ont décidé de les chasser purement et simplement . Devant le refus de la délégation, le commissaire de police dépêcha les éléments d’un commando casqués, bottés et armés de matraques, de grenadas lacrymogènes pour les malmener avant de les débarquer au commissariat. Ce comportement est une illustration typique des éléments et des responsables de la police et des forces de sécurité chaque fois qu’ils sont devant un cas de dénonciation de pratiques esclavagistes avérées et ce, quatre ans après la promulgation de la loi interdisant et criminalisant les pratiques esclavagistes dans notre pays. Alliance Populaire Progressiste, après avoir pris connaissance du rapport de ses militants, qui ont révélé et tenu à dénoncer ce cas d’esclavage révoltant: tient à alerter l’opinion publique sur la gravité de cette situation qui constitue un scandale où ce sont encore ceux qui exigent l’application de la loi criminalisant l’esclavage qui sont menacés, malmenés, publiquement gazés et enfermés dans les geôles; exige la libération immédiate et inconditionnelle de messieurs: Biram Ould Dah Abeid, Mouloud Ould Bouby, Balla Touré, Jibi Sow, Cheikh Ould Abidine, Dah Ould Boushab, Alioune Ould Mbareck Fall, Mohamed Brahim et Malik Ousmane Lom. exige des plus hautes autorités du pays que des mesures sévères urgentes soient prises à titre d’exemple à l’encontre des agents et officiers de police du commissariat d’Arafat 1, appelle l’opinion nationale et internationale, en particulier, les partis politiques, les organisations de la société civile et de défense du droit humain à prendre leur responsabilité face à ce cas flagrant de pratique esclavagiste récurrente et au comportement inqualifiable des forces de police. informe de sa volonté résolue de suivre cette affaire jusqu’à lui trouver un aboutissement conforme aux dispositions de la loi interdisant et criminalisant les pratiques esclavagistes dans notre pays.
Nouakchott, le 14 décembre 2010 Le Bureau Exécutif
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