L’Algérien Abou Moussaab Abdel Weddoud dit «Droukdel», Emir sous-régional d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) a lié la libération des otages français kidnappés le 17 septembre à Arlit (Niger) au retrait des troupes françaises d’Afghanistan «suivant un calendrier officiellement annoncé».
Droukdel a en outre indiqué dans un communiqué audio diffusé jeudi soir 18 novembre sur Al Jazeera que «toute négociation sur le sort des otages français doit être menée directement» avec «le lion de l’Islam» Oussama Ben Laden, excluant de ce fait, les négociateurs maliens et burkinabés généralement utilisés en pareille circonstance.
Le chef suprême d’Aqmi réagit ainsi aux dernières déclarations de Ben Laden relatives aux otages français, réaffirme le lien de son organisation avec Al Qaida et place la barre très haut en avançant des exigences qui sortent de l’habituel marqué par des demandes de libérations de détenus jihadistes et de versement de rançons.
«Nous vous aurons prévenu au cas où nos revendications ne sont pas satisfaites» a-t-il également lancé à l’adresse de la France. Le président Nicolas Sarkozy s’est dit mardi 16 novembre, "spécialement inquiet" pour les otages français dont une femme souffrant d’un cancer a pu recevoir récemment des médicaments envoyés par des Maliens mais a prévenu que la France ne changerait pas sa politique "sous prétexte" qu’elle est menacée. Le nouveau ministre français de la Défense Alain Juppé, a indiqué à son tour, mercredi 17 novembre sur la radio Europe 1 que des contacts étaient bien établis entre la France et Aqmi.
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