Le président Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé en fin d’après-midi du 8 octobre à l’aéroport international de Sirte (Libye) pour participer à deux sommets : le premier, celui, de la Ligue des Etats arabes prévu le 9 octobre et le second, un sommet Arabo-Africain, prévu le 10 octobre. Accueilli à l’aéroport ...
...par le Général Moustapha Al Kharroubi membre du comité historique de la révolution libyenne ainsi que les deux ambassadeurs, libyen en Mauritanie et mauritanien en Libye, le président Ould Abdel Aziz a été aussitôt reçu par le Guide de la révolution libyenne le Colonel Mouammar El Ghadhafi dans un complexe résidentiel situé à proximité de l’aéroport de Sirte. L’arrivée du président mauritanien à Sirte a coïncidé avec celle de plusieurs présidents arabes et africains dont le président algérien Abdelaziz Bouteflika .
Une réunion du Comité de suivi de l’Initiative arabe de paix a été tenue dans la soirée du 8 octobre et a consacré l’exigence du gel total des activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est pour la reprise des négociations directes de paix palestino-israéliennes chapeautées par l’administration Obama.
Ces négociations relancées le 2 septembre dernier à Washington après 20 mois de suspension sont menacées par la reprise fin septembre de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, après un moratoire de dix mois.
Pour les Palestiniens, la colonisation vide de son sens la négociation sur les frontières d’un futur Etat palestinien, en créant des faits accomplis qui risquent d’être irréversibles. Le Comité de suivi de l’Initiative arabe de paix a souligné, au terme de sa réunion que la reprise des négociations directes est tributaire "du gel total des activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est".
Dans son communiqué final, le Comité a exprimé son soutien à la position du président palestinien, Mahmoud Abbas, qui avait procédé lors de cette réunion à une évaluation des derniers développements de la situation dans les territoires occupés.
La réunion du Comité, qui s’est déroulée en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa et de plusieurs chefs de la diplomatie arabe a également mis en exergue les positions exprimées par le président Obama lors de son dernier discours devant l’assemblée générale de l’ONU concernant les droits palestiniens.
Le Comité, auquel a pris part la ministre mauritanienne des Affaires étrangères et de la coopération, Madame Naha mint Mouknass, a exprimé "la pleine disposition à coopérer avec l’Administration américaine pour traduire dans les faits les positions formulées dans ce discours, y compris celle relative à la reconnaissance de l’Etat palestinien".
Les ministres ont appelé les Etats-Unis à reconnaitre l’Etat palestinien indépendant jusqu’aux frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods comme capitale, et à poursuivre leurs efforts pour réunir les conditions de mettre le processus de paix sur les rails, à travers notamment le gel de la colonisation.
Dans son communiqué final, le Comité a réaffirmé que la paix juste et globale avec Israël ne peut se réaliser qu’à travers un retrait israélien total jusqu’aux frontières de 1967, de tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien et les territoires arabes au sud du Liban, et l’instauration d’un Etat palestinien indépendant conformément à l’initiative arabe de paix et des résolutions onusiennes.
Le Comité a, par ailleurs, a appelé à une réconciliation inter-palestinienne dans les meilleurs délais et décidé de tenir dans un mois une autre réunion pour examiner des alternatives proposées par le président palestinien et déterminer les démarches à prendre dans ce sens.
Ce Comité comprend l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, le Qatar, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen. La Ligue arabe a donc décidé de se réunir à nouveau dans un mois pour étudier des alternatives proposées par le président palestinien Mahmoud Abbas en cas d’échec des négociations avec Israël.
Les ministres des Affaires étrangères des 13 pays arabes ont appelé Washington à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails. Aprés la reunion du Comité, les travaux du sommet arabe extraordinaire ont débuté, samedi 9 octobre à Syrte en milieu de journée, pour examiner l’évolution de l’action arabe commune ainsi que l’initiative de politique arabe de bon voisinage avec les pays et régions limitrophes.
Lors de ce sommet, les dirigeants arabes débattent du document issu du sommet des Cinq tenu fin juin dernier à Tripoli (Libye) auquel ont pris part la Libye, le Qatar, le Yemen, l’Irak et l’Egypte ainsi que le Secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa.
Ce sommet, tenu à la demande du sommet ordinaire arabe tenu en mars dernier à Syrte, a adopté une série de recommandations visant à promouvoir l’action arabe commune dont l’approche relative au développement de la Ligue des Etats arabes. La Haute commission présidentielle du sommet a adopté plusieurs recommandations dont la tenue, annuellement, de deux sommets arabes (un sommet officiel et un autre consultatif à Qatar) ainsi que l’organisation de sommets arabes qualitatifs consacrés à la recherche dans des domaines définis à l’instar du sommet socio-économique.
Elle a également convenu de la création d’un Conseil des ministres de l’Economie et du Commerce et autres chargés d’autres départements ministériels, appelant à prendre les mesures nécessaires pour l’adoption du statut du Parlement arabe permanent.
Par ailleurs, le sommet a recommandé de charger les ministres arabes des Affaires étrangères et de la Justice de réexaminer le statut de la Cour arabe de justice, celle-ci étant l’un des principaux instruments de l’action arabe commune.
Outre l’évolution de l’action arabe commune, les dirigeants arabes examinent à Syrte de la proposition du secrétaire général de la Ligue arabe concernant la politique arabe de bon voisinage.
Lors du dernier sommet ordinaire arabe, les dirigeants arabes avaient demandé au SG de la Ligue arabe d’élaborer un document de travail sur les principes proposés pour une politique arabe de voisinage et le mécanisme adéquat à même de garantir le développement des relations et la coordination dans le cadre d’une Ligue arabe de voisinage.
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