Les passagers du vol AT 511 de la compagnie aérienne Royal Air Maroc reliant Casablanca à Nouakchott ne sont pas près d’oublier cette nuit du 03 septembre 2010. L’avion qui les ramenait a atterri sur l’aéroport de Nouakchott sous des trombes d’eau.
A 23 heures 55, au moment même où l’avion amorçait sa descente, le commandant de bord a annoncé qu’il pleuvait sur Nouakchott. Les voyageurs ont pu constater une fois les portes ouvertes que ce n’était pas
quelques gouttes d’eau, mais bien une pluie diluvienne qui est à l’accueil. Après les premiers moments de surprise et de gêne passés, l’équipage marocain a bien joué le jeu en plaisantant sur la situation. Un Steward lança : « Dites à vos autorités d’équiper votre aéroport en bus ! » Tout le monde a rigolé un bon coup, mais au bout de quelques minutes, les marocains ont changé de ton et ont prié les passagers de quitter l’appareil.
Ceux qui s’étaient postés devant la porte de l’avion qui commençait déjà à prendre l’eau n’ont eu d’autre choix que de se lancer sous la pluie. Les quelques dizaines de mètres qui séparent la piste d’atterrissage de la police des frontières devenaient un enfer.
Certains ont pris le parti de courir à toute vitesse, d’autres résignés se sont laissé détremper ! Il fallait voir ces têtes courroucées dégoulinantes d’eau.
Au finish, tout cela est bien scandaleux. Il est difficile de comprendre la politique aéroportuaire de la Mauritanie. En effet, non contents de détenir la palme de l’aéroport le plus petit et le plus sous-équipé de la sous région, les décideurs de la navigation aérienne ne semblent pas regarder autour d’eux.
Lorsqu’on débarque à l’aéroport de Bamako, celui de Ouagadougou et bien entendu ceux de Dakar et de Casablanca, on est immédiatement pris en charge par des bus qui vous transportent vers les services de police et de douanes. Ce n’est qu’à Nouakhott où l’on voit les voyageurs aller à pied vers l’avion au bord duquel ils s’embarquent. La situation est plus évidente et pénible par les temps de froid et autres intempéries que connaît bien notre capitale. Si cela n’est pas honteux ! Birri N’Diaye
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