PrivĂ© de ses filles, Mohamed El Hacen crie au secours    
15/07/2010

Mohamed El Hacen Moctar, la  cinquantaine, vivait en Libye depuis les annĂ©es 80. MariĂ© le 25 mai 1995 avec Khadije Ahmed Abderrahmane, une soudanaise, le couple fonde un foyer. De cette union sont nĂ©s deux bouts de bois de Dieu, Nassiba Mohamed et Amina . Après cinq ans de mariage, le couple...



...divorce le 09 mai 2000 sous influence de la mère de l’épouse Khadije Ahmed. Ainsi, la charge des enfants est revenue au père Mohamed Hacen Moctar qui les a amené en Mauritanie, précisément dans son village de Sava Ndiaye, situé à côté de Guerrou dans l’Assaba.
 
Depuis le divorce d’avec sa femme Khadije Ahmed Abderrahmane, Mohamed Hacen Moctar vit seul. Ses deux filles mineures sont avec leurs parents au village. Mohamed qui est atteint de diabète, les a confiées à ses parents avant de venir à Nouakchott pour ses soins. Le temps passe et les deux époux sont sans nouvelles l’un l’autre. Mais Khadije comme toute maman a eu certes l’affection et la nostalgie des enfants dont elle ne sait plus où ils se trouvent en Mauritanie. Elle s’informe et met à la trousse, un informateur qui devient par la suite son complice avéré. Contre toute attente, Khadije, débarque en Mauritanie dans l’intention de reprendre les enfants dont elle avait pourtant laissé la prise en charge totale et de son propre gré à leur père.
ArrivĂ©e en Mauritanie, et avec la complicitĂ© de son guide, Khadije atterrit au village de Sava Ndiaye le 21 novembre 2009. C’est ce jour mĂŞme qu’elle kidnappera - et on ne sait par quel subterfuge -  les deux enfants Ă  l’insu de leur père biologique. Selon Mohamed El Hacen Moctar et de sources proches des services chargĂ©s de la recherche des enfants, la fugitive aurait empruntĂ© le chemin du Malin voisin avec l’aide de son guide dont on n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© le nom. Aux dernières nouvelles, la mère et les enfants se trouvent en Libye. Et les enfants seraient sous la surveillance de leur grand-mère Marièm Lehbib, celle-lĂ  qui a provoquĂ© le divorce, qui se trouve au village de Obaye au Sud de la Libye.
 
Les autorités mauritaniennes s’impliquent
 
Depuis lors, Mohamed, père biologique des deux fillettes est sans nouvelles de ses progénitures. Il saisit la justice par plainte. Le tribunal statue sur le dossier, ouvre une information judiciaire et délibère en lançant un mandat d’arrêt international pour arrêter la fugitive. Il a ensuite ordonné Interpol de poursuivre la mère pour ramener les enfants qui reviennent de droit à Mohamed Hacen. Mieux encore, le Ministère des affaires étrangères et de la coopération est mis à contribution et a fait son travail en relayant l’information par le canal de son ambassade accréditée en Libye selon nos interlocuteurs.
Cependant, malgré l’activation du dossier par les autorités compétentes, Mohamed Hacen déplore le manque de suivi. Car, il reste toujours sans nouvelles de ses enfants.
 
L’Afcf à la rescousse
 
L’Association des femmes chefs de famille (Afcf) à laquelle Mohamed El Hacen Moctar s’est confié, a pris les choses en mains. Aminetou Mint Moctar, comme à son habitude, ameute la presse et improvise un point de presse le 12 juillet au siège de son association pour informer cette dernière de la situation à laquelle son compatriote est confronté.
Bien que remerciant les autorités pour avoir pris le dossier en mains, Aminetou a toutefois déploré le manque de suivi. « Il n’y a pas de suivi. Il faut que la diplomatie mauritanienne joue son rôle à l’étranger » martelait-elle devant la victime qui a elle-même apporté son témoignage de l’affaire.
Préoccupée par la situation, Aminetou a lancé un appel au Ministère des affaires étrangères et de la coopération et aux autorités compétentes pour « assurer un suivi adéquat en vue d’un retour imminent des enfants en Mauritanie dont le père est malade et désarmé ».
Pour Aminetou, « nous estimons que l’effort fourni par le gouvernement n’est pas suffisant ». Par conséquent, et compte tenu des relations fraternelles entre la Mauritanie et la Libye, « le problème peut être réglé avec la volonté manifeste du gouvernement mauritanien ».
Compte rendu Ibou Badiane


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