Plusieurs restaurants modernes de Nouakchott ont reçu le jeudi 10 juin des «avis de mise en recouvrement» de la Direction Générale des Impôts portant sur des centaines de millions d’ouguiyas. «Les impôts demandent 116 millions au restaurant ...
...le PRINCE, 62 à MEDINA , 67 à TAZEJ, 41 à AL AZHAR, 38 au SALAMANDRE , 38 au SAHARA CAFE, 14 pour EL BEHJA, 26 pour le Restaurant «64» et 11 millions pour le restaurant SAVANA» a déclaré l’un des restaurateurs à notre reporter en marge d’une réunion tenue la soirée du 13 juin au « Salamandre » avec le président de la fédération du Tourisme à laquelle sont affiliés les propriétaires des restaurants modernes composés d’étrangers, arabes et européens. Au cours de cette réunion, les restaurateurs ont sollicité l’intervention de la Fédération du Tourisme en vue de trouver une solution à l’amiable qui leur permettrait de s’acquitter des impôts comme par le passé, notamment grâce au «régime forfaitaire». Ce régime fiscal est applicable seulement à l’informel estime-t-on du coté de la Fédération du Tourisme. Les restaurants présentement ciblés par le fisc sont de la gamme moderne, tenus par des étrangers et fréquentés par les fortunés et les ressortissants étrangers vivant en Mauritanie.
Pratiquement maîtres en Mauritanie du marché de la restauration individuelle et collective encore boudé par les Mauritaniens, les restaurateurs modernes bossent dur et sont supposés brasser des milliards.
Mais ils s’en défendent. «Regardez à l’intérieur du restaurant, il n’y a pas de clients. C’est la crise. Les ambasssades déconseillent à leurs ressortissants de sortir» s’est plainte devant notre reporter la gérante d’un restaurant.
«On veut peut être chasser les étrangers!» a lancé de son coté un restaurateur maghrébin qui semblait affecté par l’avis du recouvrement envoyé par les impôts. «Les impôts ont commencé depuis le 13 juin à ajouter des agios comme pénalités de retard, on veut une solution à l’amiable» a-t-il ajouté.
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