8 juin 2010, sept ans se sont écoulés depuis la sanglante tentative de putsch du 8 juin 2003. Cette soirée mémorable des jeunes officiers de l’armée mauritanienne s’emparent de nuit de leurs chars et foncent sur la présidence.
Après 24 heures de combat, un quinzaine de morts et plus de 60 blessés, les mutins sont vaincus. Ils fuient vers Mali, le Sénégal, la Cote d’ivoire et le Burkina, où, ils se regroupent et rentrent en Mauritanie une année aprés, avec des armes avant de se faire arrêter en pein sommeil, pour certains.
La mutinerie du 8 juin reste encore différemment perçue en Mauritanie. Certains pensent qu’elle fut une «action héroïque» qui permit d’ébranler les fondements du «régime dictatorial» de Ould Taya en facilitant -en définitive- à d’autres militaires plus âgés et plus gradés de surfer sur la vague et de déposer Ould Taya plus tard. D’autres par contre, estiment qu’il s’agissait d’une mutinerie sanglante et "irresponsable" contre un "régime démocratique et patriote", une action sans projet politique au cours de laquelle du sang innocent aura été versé et dont les auteurs se sont vus graciés après deux années de détention et se la coulent aujourd’hui en douce , croisant parfois, les regards impuissants des veuves et des orphelins, dont ils sont en partie responsables du drame.
Mais quoi qu’il en soit, ce septiéme anniversaire du 8 juin nous donne l’occasion du possible c’est à dire prier à la mémoire des mauritaniens tués ce jour- là , alors qu’ils n’étaient pas au pouvoir et qu’ils ne voulaient pas non plus le conquérir, ou même le défendre.
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