Sept pays condamnent prises d’otages et paiement de rançons    
16/03/2010

Sept pays réunis mardi 16 mars à Alger pour une conférence sur la lutte contre l’insécurité dans la région sahélo-saharienne ont condamné "sans équivoque" les prises d’otages et les paiements de rançon, a déclaré le ministre algérien chargé des affaires maghrébines et africaines.



"Nous avons condamné sans équivoque le paiement de rançons et la prise d’otages et nous avons rappelé l’obligation de chaque Etat d’appliquer intégralement les résolutions de l’ONU à ce sujet", a affirmé Abdelkader Messahel à l’issue de la rencontre au cours d’une conférence de presse.
Les ministres des affaires étrangères ou leurs représentants des sept pays - Algérie, Burkina faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie et Niger -, ont rappelé durant cette rencontre que la prévention et la lutte contre le terrorisme et ses connexions avec le crime organisé doivent procéder "d’une approche intégrée, coordonnée et solidaire" entre les Etats, indique le communiqué final.
La région du sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).
Le texte insiste sur la "responsabilité de chaque Etat de mener une lutte efficace contre le terrorisme et la nécessité "d’un renforcement d’une coopération" bilatérale et régionale "structurée, exclusive et de bonne foi".
Cette coopération constitue "le cadre incontournable pour une lutte coordonnée, efficace, totale et sans concessions contre le terrorisme et ses connexions" que sont "le banditisme transfrontalier, le trafic d’armes, de drogues et d’être humains", affirme le communiqué.
Les sept pays se sont "félicités" de l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU le 17 décembre 2009 d’une résolution "criminalisant le paiement de rançons", en particulier à des "entités terroristes", comme l’a également fait l’union africaine le 3 juillet 2009.
La réunion d’Alger a également souligné "l’importance" de la tenue "dans les meilleurs délais à Bamako de la conférence des chefs d’Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne", qui a été reportée à plusieurs reprises ces derniers mois.
Elle rappelle "l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement socio-économique", "l’importance de réaliser des programmes de développement durable pour l’amélioration des conditions de vie des populations" et la nécessité de soutenir "des grands projets structurants à vocation régionale".
Les sept pays ont enfin réitéré leur "ferme condamnation du terrorisme" et leur "détermination (...) à éradiquer ce phénomène" pour "redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d’échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde", ajoute le communiqué.

Le Maroc déplore sa non participation
Le Maroc a "déploré" mardi 16 mars la décision des autorités algériennes de "l’exclure" d’une conférence régionale sur la "lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière", le même jour à Alger, selon un communiqué du ministère marocain des affaires étrangères (MAE).
"Le royaume du Maroc déplore la réaction négative des autorités algériennes et regrette cette attitude d’exclusion face à une menace pourtant commune et identifiée", indique le communiqué.
Le gouvernement marocain "avait exprimé, officiellement, sa disponibilité à prendre part à cette réunion et à contribuer activement à son succès et avait saisi, dans ce sens, son hôte, l’Algérie", ajoute le MAE marocain.
La "criminalité transfrontalière dans la région sahélo-saharienne (...) exige (...) une réponse concertée et collective", précise encore le communiqué.
(AFP)


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