Les partis de l’opposition mauritanienne ont creé une "Coordination des forces de l’opposition démocratique" (CFOD) et procédé ce jeudi 10 décembre en début d’après-midi à l’hôtel Khater de Nouakchott à la signature de la plateforme politique en vue de «consolider les rapports de l’opposition».
Il s’agit de l’Alliance Populaire Progressiste (App) de Messaoud Ould Boulkheir, du Rassemblement des Forces Démocratiques (Rfd) d’Ahmed Daddah, du Pacte national pour démocratie et le Développement (Pndd-Adil) représenté par Yahya Ould Ahmed Waqhf, de l’Union des Forces du Progrès (Ufp) de Mohamed Ould Maouloud, de l’Alternative de Mohamed Yehdih Ould Moctar El Hacen, du Rassemblement du peuple mauritanien (RPM) représenté par Louleid Ould Weddad, du Parti pour la liberté, l’égalité et la justice (Plej) de Ba Mamadou Alassane, de l’Unad (coalition de partis pour l’unité nationale et la démocratie) représenté par Mohamed Hafedh Ould Denna entre autres … Avant la signature de cette plateforme de la coalition de l’opposition née des cendres de celle du Front national pour la défense de la démocratie, le Coordinateur de celle-ci, M. Messaoud Ould Boulkheir, député et président de l’Assemblée nationale, après avoir remercié ses camarades, les autres partis présents et les militants, a tenu à indiquer que l’opposition par cette plateforme, va consolider ses rapports pour bien enraciner la démocratie dans le pays. Il a également rappelé que « ceux qui sont au pouvoir et qui se targuent d’être les chantres de la lutte contre la gabegie, c’est nous qui dénoncions cette gabegie pendant qu’ils occupaient des postes juteux ». Messaoud Ould Boulkheir, n’a pas dérogé à la règle, comme à l’accoutumée, il n’est pas parti avec le dos de la cuillère pour attaquer les tenants du pouvoir, notamment, le président Mohamed Ould Abdel Aziz. « Ils sont venus au pouvoir sous le prétexte de restaurer la sécurité. Mais ce qui se passe avec la dégradation actuelle de la sécurité, le pays ne l’a jamais connu auparavant » s’insurge-t-il sous les applaudissement des militants. Par rapport à l’inculpation des hommes d’affaires, M.Messaoud a déclaré qu’on ne peut pas s’attaquer aux tribus, aux régions pour dire qu’on lutte contre la gabegie. Que le pays a besoin de restaurer l’unité nationale et de prétendre au développement et à la prospérité. Selon MM Messaoud, pour sauvegarder la démocratie, il faut tenir compte des paramètres socio-économiques et politiques qui régissent celle-ci. Pour ce faire, il a exhorté les partis signataires de la plateforme, à travailler d’arrache-pied, la main dans la main dans l’intérêt de la nation pour l’enracinement et la préservation de la démocratie. Répondant aux questions des journalistes par rapport au débat politique et à l’impact de cette coalition dans ce débat, Ould Boulkheir a dit que « le débat se déroule bien à l’assemblée nationale. Mais il faut le dynamiser pour l’expression d’une démocratie véritable ». Par rapport aux hommes d’affaires inculpés, il a indiqué que «la détention des hommes d’affaires a une connotation politique. Leur mise en quarantaine risque d’avoir des répercussions fâcheuses sur le quotidien des Mauritaniens ». Mieux, il dira que sur le plan social, des rumeurs font état de règlement de compte tribalo-régional. Et cela ne rend pas service à la Mauritanie « qui n’a pas à gagner en développant cette politique ». Pour M. Messaoud, « le premier responsable de l’Etat doit s’éloigner de cette tendance » avant de dire: « notre coalition a pour objectif de montrer que notre opposition au pouvoir se renforce et que nous luttons contre les règlements de compte, contre l’injustice ». Après son intervention, les chefs de partis ou représentants de partis membres de la coalition ont procédé à la signature de la plateforme. Selon M. Messaoud : « la signature de cette plateforme est le résultat des rencontres des partis membres. Ceux qui sont présents et qui souhaitent rejoindre le groupe, peuvent se rapprocher de la coalition pour discuter avant d’intégrer ». Compte rendu Ibou Badiane
Avec Ibou Badiane, comme si vous y Ă©tiez
|