M. Ahmed Ould Daddah leader de l’opposition démocratique mauritanienne a demandé une définition du concept de la lutte contre la gabegie, indiquant que l’opposition mauritanienne l’avait démandé durant 20 ans, mais refuse qu’elle soit utilisée comme «instrument de règlement de comptes».
M. Ould Daddah s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue le 7 décembre par les dirigeants de l’opposition mauritanienne sur l’affaire des banquiers détenus dans le cadre des transferts dit illicites opérés par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) entre 2001 et 2002.
M. Ahmed Ould Daddah par ailleurs président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) a ajouté que «la destruction du capital de confiance des hommes d’affaires constitue le plus grand préjudice qui puisse leur être porté» insistant sur «la présomption d’innocence et l’indépendance de la justice» indispensables dans un Etat de droit.
Le leader de l’opposition qui était entouré des principaux chefs de partis de l’opposition a par ailleurs qualifié le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz de "preneur d’otages" au sujet de l’arrestation de trois hommes d’affaires dans le cadre de la "lutte contre la gabegie". "Nous invitons le pouvoir à respecter la loi et la justice s’il veut être pris au sérieux", a-t-il encore dit, affirmant que les trois hommes ont été "empêchés de se défendre".
La conférence de presse a été marquée par plusieurs interventions des dirigeants des partis d’opposition ainsi qu’un sit-in organisé par les parents et sympathisants des banquiers interpellés.
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