La mairie de Nouadhibou s’apprête à faire une compression de son personnel, soit une vague de plus de 150 employés, pour la plupart des pères et mères de familles ayant en charge de nombreuses personnes et dont beaucoup ont une ancienneté de près de 20 ans.
Cette compression qui n’est absolument pas un départ volontaire comme veulent le faire croire les autorités communales, se déroule dans les conditions les plus obscures et les plus illégales.
Aucun critère objectif n’a été retenu pour faire cette opération, contrairement aux délibérations du conseil municipal définissant les conditions du départ volontaire. Une odeur de règlements de comptes a envahi les couloirs de la mairie visant essentiellement des militants de l’opposition qui, subitement, sont devenus persona non grata malgré de longues années de bons et loyaux services.
Nous rappelons que le système de gestion unilatérale imposé est responsable de toutes ces dérives. Depuis trois ans que cette commune est en place, non seulement elle n’a fait aucune réalisation, mais elle prend aujourd’hui la grave responsabilité de jeter dans la rue une grande partie de ses employés.
La sonnette d’alarme avait été tirée par l’adjointe au Maire, Madame Wehba Mint Cheikhna, dans sa lettre en date du 28/10/2008 adressée au Maire.
Toutes les craintes qu’elle avait exprimées dans cette correspondance se sont avérées aujourd’hui réelles.
Ces licenciements massifs interviennent dans une conjoncture économique et sociale difficile caractérisée par la déception et la désillusion après une campagne électorale démagogique et mensongère menée dans tout le pays, à coups de millions d’ouguiyas et de promesses fallacieuses, par les « Défenseurs des pauvres et Pourfendeurs des moufcidines ».
A la place de la création des milliers d’emplois prônée dans les meetings et à travers les médias, nous assistons aujourd’hui à des vagues de licenciements mettant en chômage des milliers de citoyens sans aucune autre source de revenus.
Cette situation vient s’ajouter à celle de la grogne au niveau du secteur de la pêche, à la fin de cet arrêt biologique, où plusieurs centaines de marins risquent de perdre leurs emplois suite à la confiscation de leurs livrets maritimes.
La Fédération du RFD de Nouadhibou, consciente des dangers qui peuvent découler de la présente situation
-Dénonce avec force ces pratiques iniques, source d’instabilité et d’insécurité qui perturbent la paix sociale et la quiétude des citoyens, -Exige l’annulation pure et simple de ces mesures injustes et inopportunes qui mettent des centaines de familles dans la précarité et le désarroi.
Nouadhibou, le 29/10/2009
La Fédération du Rassemblement des Forces Démocratiques à Nouadhibou
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