La police mauritanienne a interpellé la soirée du 11 septembre, le journaliste écrivain Djibril Diallo, et l’a conduit vers «une destination inconnue», rapporte le journal électronique Taqadoumy.com dans son édition du 12 septembre. Journaliste à Taqadoumy, Djibril Diallo écrit en arabe des opinions trop divergentes des logiques politiques du pouvoir.
Son interpellation s’inscrit dans le cycle de harcèlements dont est victime ce journal électronique qui harcèle lui aussi, le pouvoir et ses symboles. Taqadoumy a apporté tout recemment des révélations sur un présumé trafic de devises (confirmé par la presse écrite mauritanienne) ainsi que de graves malversations dans le secteur des pêches (non recusées par le concerné), lesquels en plus d’une tribune virulente (signée de Djibril Diallo) mettant en cause la médiation du colonel Khaddafi dans la crise mauritanienne, expliquent en toute vraisemblance, la nouvelle colère du pouvoir.
Hanevy Ould Dehah «responsable» du site, est en prison depuis un peu moins de trois mois. Poursuivi pour diffamation d’un homme politique, il a été condamné pour «atteinte aux bonnes mœurs», condamnation en relation avec la publication d’un commentaire relatif à la sexualité, signé par une femme sur le forum du site.
En mars 2009 , un écrivain journaliste de Taqadoumy avait été également arrêté par la police et la justice avait même ordonné aux fournisseurs d’internet la suspension de l’accès des mauritaniens à Taqadoumy.
Finalement tout était rentré dans l’ordre, jusque l’interpellation en juin 2009 du "resposable" du site.
"Tahalil" exprime sa condamnation du harcêlement de Taqadoumy et demande la liberation de ses journalistes incarcerés et en détention préventive.
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