Déclaration de SOS- Esclaves relative à la condamnation d’un journaliste   
21/08/2009

Nous, SOS - Esclaves, Suite à l’arrestation et à la détention du journaliste écrivain Hanefi Dahah, Directeur du site électronique Taqadoumy, nous avions aussitôt et avec force, dénoncé l’atteinte grave au métier de la presse en tant que forme privilégiée de la liberté d’expression; la cible n’est autre...



...qu’une plume singulière par son action contre le recours à la force pour accéder au pouvoir , l’arbitraire, le détournement des deniers publics et toutes les formes de la délinquance économique ; l’accusé et son journal ont réalisé des investigations documentées et bien suivies sur l’ensemble des sujets qui fâchent en Mauritanie.
Nous réprouvions également toutes les formes de violation des droits de la défense qui ont émaillé le traitement du dossier par le Ministère Public ; les poursuites sans fondement légal, la recherche effrénée de plaignants et/ ou de motifs susceptibles de servir l’accusation ont atteint ici une frénésie telle que les magistrats et la police conjuguaient une dynamique sans précédent hors du périmètre de la loi.
Passe déjà que Hanevy Ould Dehah séjourne si longtemps en détention préventive comme un assassin mais quelle fut notre surprise, à constater sa poursuite au-delà du délai du mandat de dépôt, expiré  le 26/7/2009 ; en dépit des interpellations faites par sa défense auprès du procureur de la république et de la directrice de l’administration pénitentiaire avec copie au Ministre de la justice, Hanefi Ould Dehah demeurait prisonnier.
Lorsque le magistrat, dans le jugement  rendu le 19/8/2009, a relaxé Hanefi Ould Dehah de la plupart des chefs d’inculpation par manque de texte exécutoire et applicable à la presse électronique, nous sommes restés sur notre faim, à sa condamnation pour un motif d’opinion dont le support n’est  autre.
C’est pourquoi  nous lançons un appel pressant aux organisations des droits de l’homme et autorités nationales à l’effet de prendre toute initiative pour mettre un terme à l’emprisonnement sans titre – car dépourvu de mandat de dépôt - de Hanefi Dehah, un  journaliste engagé contre toutes les manifestations de l’impunité, des discriminations et du détournement de l’argent public en Mauritanie. 
Nouakchott le 20 août 2009

Pour le Bureau Exécutif,

le président Boubacar Messaoud

 


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