La campagne s’achève sur des invectives   
17/07/2009

La campagne pour l’élection présidentielle de samedi en Mauritanie s’est achevée jeudi soir, comme elle avait débuté, sur des invectives entre l’ex-chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, et ses opposants, a constaté un journaliste de l’Afp.Plusieurs rassemblements se sont tenus, de manière simultanée, dans la capitale Nouakchott...



...avec les traditionnelles animations organisées sous de grandes tentes. Le scrutin de samedi doit mettre un terme à la crise née du coup d’Etat militaire du 6 août 2008. Le général Ould Abdel Aziz a de nouveau mis l’accent sur "la gabegie", accusant des soutiens de l’opposition d’avoir "pillé la banque centrale en 2004". Il a affirmé qu’il y avait une "connivence de certains candidats avec le père du mal, établi à l’étranger" - allusion à l’ex-président Maaouiya Ould Taya, réfugié au Qatar- pour "prendre le pouvoir". L’un de ses principaux challengers, Messaoud Ould Boulkheir, candidat du front anti-putsch et cible répétée de ses attaques, a rétorqué que l’ex-chef de la junte "ne deviendra jamais président de la Mauritanie, qu’il a conduit vers l’abîme". Il a affirmé qu’il respecterait les résultats des urnes "s’ils ne sont pas truqués". L’autre candidat considéré comme un des favoris du scrutins, l’opposant Ahmed Ould Daddah, a été plus conciliant en promettant s’il était élu la "formation d’un gouvernement d’union nationale" où il nommerait des ministres du camp Aziz "qui ont la compétence requise". Il a assuré vouloir être le "président de tous, sans aucun règlement de compte". Cette élection, considérée comme particulièrement ouverte, met en compétition neuf candidats qui briguent les suffrages de plus de 1,2 million d’électeurs répartis entre 2.500 bureaux en Mauritanie et dans une vingtaine de pays dans le monde. Le ministre de la Communication, Ahmed Ould Ahmed Abd (opposition) qui a tenu jeudi une conférence de presse, a affirmé que tout "est fin prêt" reconnaissant toutefois que des "difficultés d’ordre organisationnel" subsistent encore. Il s’agit notamment selon lui "de la distribution des cartes d’électeurs et de l’acheminement de bulletins de vote vers l’extérieur", notamment vers des pays éloignés comme la Chine.(Afp)


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Commentaires
LA FRANCE COUPABLE

2009-07-17 18:39:37

Mauritanie

Les autorités françaises votent pour la junte putschiste

Communiqué, le 17 juillet 2009

A la veille de l’élection présidentielle organisée en Mauritanie ce 18 juillet, l’association Survie dénonce l’attitude de la diplomatie française qui, par l’intermédiaire de ses réseaux plus ou moins officieux, apporte son soutien à la junte arrivée au pouvoir par les armes. La France poursuit ainsi en Afrique une politique inacceptable de soutien aux dictateurs et de déstabilisation de processus démocratiques, allant à l’encontre des aspirations des populations. Le 6 août 2008, des militaires avec à leur tête le général Mohamed ould Abdel Aziz renversaient le président élu Sidi ould Cheikh Abdallahi provoquant des protestations et manifestations violemment réprimées. Cette prise de pouvoir par la force a été condamnée par l’ensemble de la communauté internationale. De leur côté, les responsables français ont été plus ambigus : si le discours officiel a été de condamner le putsch et l’organisation d’une présidentielle, le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet déclarait dès août dernier que « les revendications des militaires ne sont pas toutes illégitimes ». La communauté internationale a tout de même amené à la table des négociations les putschistes et leurs opposants démocrates (FNDD et RFD) aboutissant à la signature, le 2 juin dernier, des accords dits de Dakar. Ces accords prévoyaient la dissolution de la junte, la démission du président légitime renversé et une nouvelle élection présidentielle, ce 18 juillet, organisée par un nouveau gouvernement de transition nationale. Depuis, la junte au pouvoir a multiplié les manoeuvres dilatoires afin de retarder la mise en place de cet accord s’assurant ainsi un avantage certain face à une opposition sans moyen et n’ayant que peu de temps pour faire campagne. De nombreux observateurs et analystes constatent toutefois que le général-candidat ne devrait même pas passer le premier tour malgré l’argent distribué pour acheter des voix. Ceci suscite leur inquiétude grandissante, ainsi que celle des démocrates mauritaniens et d’une majorité de la population, quant à l’ampleur des fraudes. Le général Abdel Aziz a même menacé à plusieurs reprises et publiquement de réaliser un nouveau coup de force si les choses n’évoluaient pas en sa faveur. Face à cette situation, l’association Survie exprime ses plus grandes préoccupations quant aux fraudes prévisibles en faveur du candidat putschiste Abdel Aziz et le soutien que les plus hautes autorités françaises lui apportent. La junte a, en effet, très rapidement trouvé des relais parmi les réseaux de la diplomatie française, notamment autour de la personne de M. Robert Bourgi, avocat et conseiller de nombreux dictateurs africains ainsi que du président français N. Sarkozy. Principal soutien international de la junte, l’Elysée a ainsi réussi à empêcher l’Union Européenne et l’Union Africaine de promulguer des sanctions individuelles à l’encontre des putschistes et de leurs soutiens, contrairement aux Etats-Unis. Par ailleurs, de multiples témoignages accusent le premier secrétaire de l’ambassade de France d’être le conseiller de l’ombre de la junte. En outre, lors de son dernier séjour à Paris, Abdel Aziz a rencontré M. Erard Corbin de Mangoux, directeur général de la Sécurité extérieure française (DGSE), M. Guéant, secrétaire général de l’Elysée, et M. Bourgi. Le numéro deux de la junte s’est lui aussi récemment rendu en France pour acheter du matériel militaire au salon du Bourget. Ces derniers jours, M. Bourgi a même fait campagne à Nouakchott pour le généralcandidat. L’association Survie interpelle les parlementaires français sur cette situation et appelle les autorités françaises à : - cesser tout soutien au candidat Abdel Aziz ; - clarifier la fonction de M. Bourgi ; - dénoncer toute fraude lors du scrutin présidentiel du 18 juillet prochain ; - s’abstenir de reconnaître tout résultat qui ne sera pas accepté par l’ensemble des candidats et notamment ceux de l’opposition ; - condamner toute menace portée au processus démocratique.

Contact presse : Olivier Thimonier olivier.thimonier@survie.org Tél. : 01 44 61 03 25 ASSOCIATION LOI 1901



le lucide

2009-07-17 15:58:57

EXCLUSIF -

Sondage Gendarmerie : un favori serait absent du 2ème tour 04-07-2009 Taqadoumy a obtenu les résultats d’un sondage ultra confidentiel, réalisé par le service des renseignements de la Gendarmerie Nationale. Énorme surprise, l’un des trois favoris du vote n’arriverait pas au second tour du scrutin. Autre enseignement, aucun candidat ne dépasse le seuil psychologique des 20%. Voici l’estimation du classement au premier tour : Ahmed Ould Daddah : 19.88 Messaoud Ould Boulkheïr : 17.97 Mohamed Ould Abdel Aziz : 17.09 Ely Ould Mohamed Vall : 13.63 Ibrahima Moktar Sarr : 11.84 Jemil Ould Mansour : 6.73 Saleh Ould Hanenna : 5.21 Kane Hamidou Baba : 4.86 Hamadi Ould Meimou : 1.19 Sghaïr Ould M’Bareck : 0.46 Ne se prononse pas : 1.13



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