Une «proposition finale» d’un accord cadre a été soumise en début de soirée du 1er juin à Dakar, aux protagonistes de la crise mauritanienne. De sa signature ou de son rejet, dépendra le succès ou l’échec de la médiation internationale entamée le 28 mai dans la capitale sénégalaise. «Le succès sera celui de tous les protagonistes, sans exception. Il sera aussi un succès pour la communauté internationale et pour le Sénégal» indique un politologue mauritanien.
La réunion destinée à l’examen de la «proposition finale» se déroule la soirée du 1er juin à Dakar en présence des représentants de la communauté internationale, du Sénégal et des trois grands pôles politiques mauritaniens. La proposition finale comporte un premier tour de la présidentielle pour le 18 juillet, la démission du président renversé le 6 août 2008, la formation d’un gouvernement d’union nationale avec un Premier ministre consensuel, l’élargissement de la commission électorale à l’opposition, la révision des listes électorales et la réouverture des candidatures à la future présidentielle. Il s’agit d’un accord qui prend en charge les préoccupations des protagonistes et qui peut servir de base au règlement souhaité de la crise mauritanienne dans la concorde. «En cas de succès, il faut rendre hommage aux protagonistes mauritaniens qui auront fait preuve de dépassement et de responsabilité mais aussi à la communauté internationale et au Sénégal qui ont œuvré sans relâche à sa réussite» déclare M. Ould Abderrahmane un universitaire mauritanien . "Nous allons reprendre les travaux. On y va. On espère signer un accord ce soir", a déclaré brièvement à l’APS, M. Sid’Ahmed Ould Raiss, chef de délégation du camp du général Mohamed Ould Abdelaziz. "Certainement, il y aura quelque chose de concret", a ajouté M. Ould Raiss. De son côté, M. Sidi Ould Salem, vice-président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) de M. Ahmed Ould Daddah, a indiqué à la presse peu avant la reprise des pourparlers que "nous continuons à maintenir notre attachement à l’obtention d’un accord consensuel". "Nous appelons les autres parties à tenir en compte les aspirations du peuple mauritanien à une gestion consensuelle de la transition", a notamment dit M. Ould Salem. «Personne n’a le droit de tuer l’espoir né de la médiation internationale» avait déclaré le 31 mai, à Nouakchott, Jemil Ould Mansour président en exercice du FNDD
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