"Personne n’a le droit de tuer l’espoir" né de la médiation, a insisté M. Jemil Ould Mansour president en exercice du FNDD. Le président du RFD principal parti d’opposition, Ahmed Ould Daddah, a accusé le 31 mai le général Aziz de vouloir «reculer sur des points clefs» du projet d’accord discuté à Dakar.
"Il y a 48 heures, un accord non-écrit a été convenu avec le camp de Ould Abdel Aziz, mais nous constatons depuis une volonté dans ce camp de reculer sur des points clefs", a indiqué Ould Daddah, lors d’une conférence de presse . Il évoquait ainsi un projet d’accord sur le report du premier tour de l’élection présidentielle du 6 juin au 21 juillet. Le général Aziz était durant le week-end en campagne électorale dans le nord de la Mauritanie. En meeting électoral, M. Ould Abdel Aziz avait démenti l’idée qu’un accord avait été trouvé entre les négociateurs à Dakar, assurant que le scrutin était toujours prévu le 6 juin. Le général avait de nouveau présenté ses adversaires politiques comme "un groupe de malfaiteurs" propageant "ces rumeurs et mensonges parce qu’ils sont conscients de leur échec inéluctable aux élections". M. Ould Daddah a répliqué en disant : "Cet accord a existé, ses témoins sont nombreux et crédibles, dont des représentants de la communauté internationale et le président Abdoulaye Wade à qui il a été exposé par les trois pôles"(mauritaniens représentés aux négociations). M. Ould Daddah a toutefois affirmé que l’opposition restait "optimiste" et était "prête à des concessions dans la limite du possible pour sortir le pays de la crise". De son côté, le président en exercice du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), Jemil Ould Mansour (islamiste modéré), a affirmé lors de cette conférence de presse que les négociations étaient "entrées dans la phase de la discussion des questions de détails". "Personne n’a le droit de tuer l’espoir" né de cette médiation, a-t-il insisté.
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