Arrivée à Dakar des protagonistes de la crise mauritanienne   
28/05/2009

Les protagonistes de la crise politique mauritanienne sont arrivés mercredi soir à Dakar à la veille d’une rencontre de médiation menée par le Sénégal sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour l’ouverture d’un dialogue destiné à sortir le pays de la situation conflictuelle qu’il traverse depuis le coup d’Etat du 6 août 2008.



Les parties de la crise qui ont accepté de prendre part aux pourparlers de Dakar sont le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), favorable au président mauritanien renversé, M. Sidi Ould Cheikh Abdellahi, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), principale formation de l’opposition avant le coup d’Etat, et le général Mohamed Ould Abdelaziz, ex-chef de la junte et candidat à la présidentielle du 6 juin. La délégation du FNDD est conduite par son président, M. Mohamed Ould Maouloud accompagné de responsables de certains partis membres de cette alliance, alors que la délégation du RFD est dirigée par le vice-président du rassemblement, M. Mohamed Ould Abderrahmane Ould Moine. Quant à la troisième partie, celle du général Mohamed Ould Abdelaziz, elle est dirigée par, M. Sid’Ahmed Ould Raiss, directeur de campagne électorale de l’ex-président de la junte et son ministre des Finances, accompagné du député Sidi Mohamed Ould Maham. Opposition et majorité étaient unanimes, dans des déclarations à l’APS, sur "l’utilité des pourparlers de Dakar" qui se tiendront en présence du Groupe de contact international (GCI) sur la Mauritanie, reçu mercredi soir par le facilitateur, le président sénégalais, M. Abdoulaye Wade. Le GCI regroupe l’ONU, l’UA, l’Union européenne (UE), les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité, la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). "Nous sommes animés d’une réelle volonté de faire sortir notre pays de la crise à travers une solution consensuelle pour laquelle tout le monde doit ouvrer, loin de tout entêtement, et ce dans le sens de l’intérêt suprême de la Mauritanie", a déclaré le porte parole et chargé de l’information au sein du FNDD, M. Mohamed Lemine. De son côté le représentant du RFD, M. Mohamed Ould Abderrahmane Ould Moine, a indiqué que la programmation de cette rencontre a été décidée suite à "une réponse positive" à une invitation du président sénégalais, M. Abdoulaye Wade, dont le pays est le facilitateur dans cette crise. "Nous sommes disposés à dialoguer. Nous sommes venus à Dakar avec une volonté de nous exprimer et d’écouter les autres parties pour préparer le terrain à l’ouverture d’un véritable dialogue", a notamment ajouté M. Ould Main. Par ailleurs, le député Sidi Ould Maham qui parlait au nom de la majorité, le camp du général Mohamed Ould Abdelaziz, a déclaré :"nous sommes venus ouverts au dialogue et nous avons des propositions qui serviront l’intérêt de notre pays."Après avoir affirmé que les différentes parties de la crise sont "des adversaires et non pas des ennemis", M. Ould Maham a ajouté qu’"à ce jour aucun dialogue n’a eu lieu autour de la situation en Mauritanie, et que tout ce qu’on a entendu jusque-là ne dépasse pas les stade de déclarations d’intentions". Toutefois, M. Ould Maham a rejeté "toute idée relative à un éventuel retour du président déchu, Sidi Ould Cheikh Abdellahi", soulignant que "le Conseil constitutionnel à déjà constaté la vacance du poste du président de la République". La médiation suggère "un nouveau agenda électoral, l’instauration d’un gouvernement politique de transition et la mise en place d’une nouvelle commission électorale indépendante." De son côté, l’opposition insiste sur "une déclaration claire" annonçant le report du calendrier électoral, la suspension immédiate de la campagne électorale en cours pour la présidentielle du 06 juin, ainsi que la libération des détenus politiques.


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