La Coordination Nationale pour la Sauvegarde de la Démocratie/Ere Nouvelle, présidée par Mahmoudi Ould Saiboutt président du Parti Mauritanien pour la Justice et la Démocratie (PMJD), structure composée à la fois de partis politiques et d’organisations de la société civile, a organisé aujourd’hui à l’hôtel El Khaima, un point de presse, au cours duquel, ses premiers responsables ont interpellé la Cour Pénale Internationale pour la poursuite judiciaire de personnalités accusées de massacres contre les mauritaniens
Il s’agit d’Abdou Diouf et d’Aboulaye Wade, respectivement ancien chef d’Etat du Sénégal et actuel président de ce pays, ainsi que Thiam Samba, considérés à l’origine des événements douloureux de 1989, où des milliers de mauritaniens et de citoyens sénégalais d’origine mauritanienne avaient trouvé la mort.
La coordination accuse ce trio d’être le premier concerné par l’exhortation du peuple sénégalais sur ses frères mauritaniens. Selon elle "Abdou Diouf est apparu sur le petit écran avec des larmes de crocodile, avant de pousser l’armée et la police sénégalaises à abandonner les uniformes pour tuer les mauritaniens, les brûler dans les boulangeries, piller leurs commerces et biens et violer leurs filles et épouses". A propos d’Abdoulaye Wade, la coordination dit qu’il avait lancé une campagne hostile dans son journal "Sopi" pour envenimer l’atmosphère et pour inciter aux massacres.
Evoquant Samba Thiam, actuellement en exil aux Etats-Unis, la coordination précise qu’il a joué un rôle important sur les deux rives du Fleuve Sénégal, où il vendait les armes pour encourager le massacre de mauritaniens.
La Coordination dit détenir les preuves illustrées par les films et les images, qui, dit-elle, sont suffisantes pour culpabiliser "ces criminels sont restés loin des mains de la justice". Toujours selon elle "nous leur disons et à tous les mauritaniens, ainsi qu’à tout le monde, que nous sommes déterminés à poursuivre nos doléances jusqu’à ce que justice soit faite".
La coordination accuse également des organisations des droits de l’homme de ne pas avoir traité au même pied d’égalité, deux cas similaires portant sur ces événements.
Enfin, les responsables de la coordination ont dit être ouverts à tous ceux qui veulent contribuer de près ou de loin à la défense de cette "affaire juste", avant de demander à l’Etat sénégalais de "restituer les biens des mauritaniens et sénégalais d’origine mauritanienne, ainsi que l’organisation à la mémoire des disparus de la prière de l’absent".
Brahim Ould Samba
|