Les nouakchottois sont dans l’excepctative quelques moments avant le déclenchement d’une manifestation contre le putsch du 6 août dernier, prévue l’après-midi du 2 avril par le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD-coalition de partis anti-putsch) devant l’hôpital national de Nouakchott.
Les autorités militaires ont refusé d’autoriser cette manifestation et les organisateurs ont décidé de marcher. La ville de Nouakchott est quadrillé par les forces anti-emeutes, comme s’il ya un état d’urgence qui ne dit pas son nom. Notre reporter sur place, indique que les manifestants ne se sont pas encore montrés sur le lieu prévu à leur regroupement que des policiers montés à bord de blindés légers, ont déjà occupé.
Comme par le passé les policiers mettent en œuvre la même stratégie. A chaque fois que le FNDD prévoyait d’organiser ne manifestation non autorisée dans un lieu déterminé au préalable, les policiers viennent précéder les manifestants et occuper par la force le lieu, les empêchant ainsi de se regrouper et de manifester. Par la suite, la machine médiatique du pouvoir militaire se met en branle et crie sur tous les toits qu’ «il n y a pas de manifestation, parce qu’il n y a pas d’opposition au Mouvement de Rectification (putsch)». Face à cette stratégie, les anti-putsch avaient développé une contre-stratégie qui consiste à éclater la manifestation prévue en plusieurs manifestations dans divers endroits de Nouakchott. On ne sait pas si ce sera le cas cet après midi.
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