Menace sur le déroulement des élections présidentielles en Mauritanie   
31/03/2009

Le président de l’Assemblée nationale de Mauritanie, Messaoud Ould Boulkheir, farouche opposant au putsch du 6 août, a menacé d’empêcher le déroulement des élections présidentielles, prévues le 6 juin prochain.



«Nous allons essayer d’empêcher que les élections se passent, nous essayerons d’occuper la rue, ça, vous pouvez en être sûrs, et ça entraînera ce que ça entraînera », a martelé le président du Parlement, mardi sur les d’une radio étrangère.

« Nous n’accepterons pas ce fait accompli », a aussi mis en garde Ould Boulkheir qui dirige l’Alliance populaire progressiste (APP), parti membre du Front national de défense de la démocratie (FNDD), opposé au coup d’Etat.
Il a par ailleurs minimisé la portée des récentes déclarations du leader libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, jugées trop favorables au Haut conseil d’Etat, au pouvoir à Nouakchott. Selon lui, ces déclarations de Kadhafi «n’engagent que sa propre personne ».

«Ce qui compte, ajoute-t-il, c’est surtout la position officielle de l’organisation et notamment celle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine » qui vient de confirmer les sanctions individuelles sur les membres du Haut conseil d’Etat et leurs appuis civils.

Ould Boulkheir n’a pas caché son approbation d’une proposition voulant que le président du Haut conseil d’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, démissionne « au moins 45 jours avant la présidentielle » et que le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dirige la transition « tout en acceptant de passer la main ensuite ».

Une proposition qui a été avancée par le président de la Commission africaine, Jean Ping, et soutenue par le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Elle «appuie à cent pour cent la proposition de sortie de crise que j’avais moi-même élaborée », souligne le président de l’Assemblée nationale, ajoutant qu’il « n’y a pas plus crédible que lui (NDLR : Sidi) pour diriger cette transition, surtout s’il la dirige pour ne pas se représenter». (APA)


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