Une organisation mauritanienne de défense des droits de l’Homme a réclamé samedi une "enquête indépendante" sur la mort la semaine dernière dans un accident au Mali d’un Mauritanien accusé d’appartenir à Al-Qaïda au maghreb islamique (AQMI).
"Nous exigeons une enquête indépendante, une autopsie du corps qui doit être exhumé pour être livré aux siens et faire l’objet d’une sépulture par eux, suivant leurs propres choix", a affirmé le responsable de l’ONG IRA (Initiative de résurgence du mouvement pour l’abolition de l’esclavage), Birama Ould Abeid(photo). Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé les "traitements sécuritaires choisis par les régimes malien et mauritanien" pour faire face à la résurgence du jihadisme qui serait "contre-performants" et aggraverait le phénomène. "Il faut réformer la pratique de l’Islam dans nos pays où il est manié au gré des pouvoirs et des clergés corrompus, aller au dialogue avec les jihadistes et convaincre ses adeptes par un changement des pratiques sociales contre lesquelles ils se révoltent", a assuré le responsable. La famille du défunt, Sidi Ould Yehdhih, a publié également un communiqué dans lequel elle dénonce les "conditions obscures" dans lesquelles il a trouvé la mort et exprimé son étonnement devant l’empressement des autorités maliennes à procéder à son enterrement. Un responsable du ministère malien de la Défense avait indiqué le 5 mars à l’AFP que ce combattant présumé, arrêté dans le nord du Mali, était "décédé des suites d’un accident de véhicule survenu fin février lors de son transfert vers Bamako". Afp
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