La Mauritanie a invité le 30 janvier l’Union africaine (UA) à "superviser" l’élection présidentielle prévue par la junte au pouvoir le 6 juin, estimant qu’il s’agit d’une "avancée notoire" pour le retour à la vie constitutionnelle dans le pays, selon l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
"Nous demandons à l’Union africaine de superviser les élections présidentielles du 6 juin 2009", a demandé le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou dans une lettre adressée au président de la commission de l’UA Jean Ping, précise l’AMI. Le ministre qui se trouve à Addis Abeba pour des contacts avec les responsables de la commission et les chefs de délégations au sommet de l’UA, a demandé à la commission "d’envoyer des observateurs à Nouakchott pour s’assurer de la liberté et de la transparence des élections". Il a affirmé que les résultats des journées de concertations baptisées "états généraux de la démocratie" qui ont eu lieu entre le 27 décembre et le 6 janvier "constituent une avancée notoire" sur la voie du retour à la vie constitutionnelle dans le pays. Ces journées de concertations avaient été boycottées par le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD-coalition de partis opposés au putsch du 6 août) qui a qualifié les futures élections de "mascarade destinée à faire élire un membre de la junte ou l’un de ses soutiens". Une délégation du FNDD dirigée par le président de l’assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir est à Addis Abebba pour participer aux travaux du sommet de l’Organisation panafricaine qui débute le 1er février . La junte a également dépêché des parlementaires qui lui sont favorables. La Mauritanie ne parvient pas à laver son linge sale en famille.
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