Tijani Ben El Houssein et Abdellahi Ould Moctar, deux hommes d’affaires, ayant tous les deux, par le passé, présidé le conseil d’administration de la compagnie «Air Mauritanie» en faillite, ont bénéficié le 7 décembre, de libertés provisoires après le paiement de cautions.
Un banquier de la place et un puissant groupe d’affaires mauritanien se sont chargés de payer les cautions de 100 Millions d’ouguiyas exigées par la justice pour chaque prévenu inculpé dans le dossier «Air Mauritanie». Une caution si élevée, qu’elle n’a pu être payée que par deux prévenus riches, soutenus en outre, par les plus grandes fortunes du pays. En plaçant le taux de la caution dans le dossier d’Air Mauritanie à un tel montant, les autorités annoncent la couleur : le Premier ministre constitutionnel Yahya Ould Waghf et les trois anciens directeurs généraux d’Air Mauritanie dont Didi Ould Biye , Moustapha Ould Hamoud (dirigeants du FNDD) ainsi que Isselmou Ould Khattri, resteront donc en prison. La liberté (même provisoire) à un prix, trés cher à payer. Petites cautions pour le "riz avarié" Par contre dans le dossier du «riz avarié» relatif au Programme Spécial d’Intervention (PSI) qui a été présenté récemment comme ayant mis en danger la santé des populations, c’est une petite caution de 5 millions d’ouguiyas qui a été exigée par le juge, pour la libération des accusés dans ce dossier. Deux d’entre eux, Mohamed Ould Abidine et Hawa Djibril ont été à cet effet remis en liberté après le paiement de cette caution. La faillite d’«Air Mauritanie» semble donc plus grave que la vente du «riz avarié» aux populations.
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