Une purge parlementaire en vue: Les députés anti-Putsch visés   
02/12/2008

Le compte à rebours pour une purge  visant les députés opposés au putsch du 6 août  a commencé  avec la soumission devant le conseil constitutionnel  de nouveaux   amendements apportés par les députés favorables au putsch au règlement intérieur de l’assemblée nationale.



Ces amendements proposés dans un premier temps lors d’une session extraordinaire convoquée par le chef de la junte,  puis lors d’une session ordinaire prévue par la constitution par les députés favorables au coup d’Etat du 6 août prévoient la destitution  (de sa fonction) de tout député  assurant une charge  au bureau de l’assemblée nationale en cas d’ «absence volontaire» durant deux sessions consécutives. Une trentaine  de parlementaires mauritaniens  refusent de participer aux sessions du parlement affirmant que seul le président constitutionnel renversé et placé en résidence surveillée depuis le 6 août est habilité à le convoquer. Ils  soutiennent également que la «décapitation de l’institution présidentielle»  élue et légitime suite au coup d’Etat et son remplacement par une junte militaire place le pays dans une situation d’exception dans laquelle l’ordre constitutionnel  se trouve d’office bloqué. C’est surtout   à cause de la farouche opposition qu’elle  rencontre  à l’intérieur et à l’extérieur du pays que la junte et ses soutiens au niveau du parlement ont décidé de destituer Messaoud Ould Boulkheir de la présidence de l’assemblée nationale . Ould Boulkheir est aussi président de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) . Il fut l’artisan incontestable (malgré ces 5 députés et ses 10 % de suffrages à la présidentielle)  de la victoire du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi à  la présidentielle de mars 2007 et  aussi,  de la défaite d’Ahmed Ould Daddah.
Messaoud,   actuellement en tournée en Afrique où il fut reçu par plusieurs chefs d’Etat va être  la première victime désignée de cette purge parlementaire. Il sera remplacé par Al Arbi Ould Jideine premier vice président de l’assemblée,  ex-chef d’Etat major National ou par Kaba Ould Elewa  deux fois  ministre de l’intérieur sous Ould Taya.  D’autres députés membres du Front National de la Défense de la Démocratie (FNDD, coalition anti-putsch)  sont également visés par la destitution des charges qu’ils occupaient au niveau du bureau de l’assemblée.  Les députés concernés sont Saleck Ould Sidi Mahmoud (parti Tawassoul, islamistes modérés) Cheikhna Ould Sakhawi (UFP) Aminettou Mint El Mewloud (ADIL) et Maalouma Mint Bilal (APP).


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés