Un avocat réagit aux propos du président du HCE relatifs aux accusés du «PSI»   
24/11/2008

Me Mohamed Ahmed Ould Hadj Sidi, avocat constitué dans l’affaire du Programme Spécial d’Intervention (PSI), où l’ex-premier ministre constitutionnel et l’ex-commissaire adjointe du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) sont poursuivis,  a indiqué que les déclarations du Général Mohamed Ould Abdel  Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (HCE-junte) lors d’un meeting tenu à Rosso, capitale du Trarza,  le 23 novembre,  constituent  «une  mise en cause non seulement du principe de séparation des pouvoirs sur lequel repose toute démocratie mais aussi et surtout de la Justice et son Indépendance».



Me Ould Hadj Sidi a ajouté qu’avec de telles déclarations «la présomption d’innocence garantie par la Constitution a  été considérablement altérée».
"Ceux qui prétendent que la présentation des personnes s’adonnant à la gabegie n’est qu’un règlement de comptes se trompent, car cela n’a rien à voir avec la politique mais plutôt vise à traduire devant la justice un petit groupe de personnes (…) qui ont dilapidé les biens publics, notamment la société Air Mauritanie et sont derrière le marché du riz avarié" a déclaré 
le président du Haut Conseil d’Etat,  le 23 novembre à Rosso,  en réaction  à l’indignation soulevée par l’interpellation de plusieurs personnes dans le cadre deux affaires pendantes devant la justice : l’affaire Air Mauritanie et celle du PSI où il est question de «riz avarié».  Le Général Ould Abdel Aziz a ajouté  au cours du même meeting, que l’ancien Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghf a procédé «à la passation d’un marché de 600 millions d’ouguiya pour l’achat d’une quantité de riz avarié destiné à la consommation par les citoyens et que qu’un tel acte expose la santé des mauritaniens au danger».
«L’immixtion de l’Exécutif, qu’elle que soit la voix par laquelle cela se fait, constitue une atteinte gravissime aux institutions républicaines et prive par la même occasion les détenus de leur droit à un procès juste et équitable» déclare Me Ould Hadj Sidi. «Dans cet esprit, la justice est réduite à un simple  instrument, autant donc, prononcer directement les peines et de faire l’économie des procédures», ajoute-t-il en réaction aux propos du président du Haut Conseil d’Etat au pouvoir en Mauritanie, depuis le coup d’Etat du 6 août..


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