Annulation de la visite à Nouakchott, du secrétaire d’Etat français à la Coopération   
24/10/2008

Les conditions n’étaient toujours pas réunies jusqu’à vendredi 24 octobre au milieu de la matinée pour une visite en Mauritanie du secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet, qui souhaite y rencontrer le président renversé  Sidi Ould Cheikh Abdallahi.



Le secrétaire d’Etat français, dont le pays préside l’Union Européenne jusqu’à la fin de l’année, se trouvait jeudi et vendredi au Burkina Faso, et la possibilité d’une escale à Nouakchott sur le chemin du retour vers Paris a été envisagée. "J’ai absolument besoin de rencontrer le président Abdallahi. C’est dans cet esprit que j’envisage de me rendre en Mauritanie. Mais les conditions ne sont pas remplies", a déclaré Alain Joyandet par téléphone depuis Ouagadougou. Deux mois et demi après le renversement du président Abdallahi, élu en mars 2007, l’UE veut peser de tout son poids sur la junte du général Mohamed Ould Abdel Aziz pour l’amener à faire des concessions. Les Européens réclament particulièrement la remise en liberté de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui est officiellement "placé en résidence surveillée". Il faut "au minimum qu’il soit libre au moment où on le rencontrera", a estimé vendredi le secrétaire d’Etat français. L’UE a donné un mois à la Mauritanie pour présenter des propositions en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel, faute de quoi elle déclenchera le processus de sanctions prévues par l’Accord de Cotonou la liant aux pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Ces sanctions peuvent aller jusqu’à un gel de la coopération en dehors des aides humanitaires. Le chef de  junte («travaillé»  par quelques petits parvenus démagogues, fiers d’avoir profité de la nouvelle redistribution des cartes et dont certains sont à des portefeuilles ministériels),  continue à s’entêter,  refusant toutes les propositions de sortie de crise,  même les plus conciliantes , parmi celles-ci. Les soutiens de la junte proposent Ã  celle-ci de liberer le president renversé  mais a condition que sa nouvelle residence soit  "Lemden",  son village natal situé à 280 Kms de Nouakchott.


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