Des personnalités défendent le coup d’Etat devant Sarkozy   
23/10/2008

Trente-huit personnalités mauritaniennes à majorité des retraités ayant soutenu tous les régimes depuis l’indépendance  et dont des hauts fonctionnaires nommés par la junte militaire au pouvoir suite au  coup d’état du 6 août, ont adressé une lettre ouverte au président français Nicolas Sarkozy, dans laquelle ils jugent "inacceptables" le retour au pouvoir du président déchu, tout comme les sanctions utilisées pour l’obtenir.



Les signataires, font valoir que "depuis l’indépendance (en 1960), et malgré le grand nombre de changements à la tête de l’etat (putsch), aucun président n’a guère été rétabli" oubliant peut être que la Mauritanie n’a jamais  eu un  président démocratiquement élu à  part Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
Les signataires menacent  même la France,  et interpellent M. Sarkozy afin que les deux pays, disent-ils, "ne soient pas entraînés dans un engrenage régional et international qui ne manquerait pas de casser cette harmonie tant matérielle que morale, des rapports que nous avons toujours su préserver des tempêtes contingentes".
Ils affirment au président français, que la communauté internationale risque de pousser le pays "dans des retranchements de désespoir", et au pire de le précipiter "vers une somalisation aux conséquences incalculables".
Cette mise en garde souvent ressassée dans  la rhétorique  des défenseurs du coup d’état du 6 août  est interprétée dans les milieux anti- putsch comme un message  par lequel « la junte pourra en cas de sanctions affamer le peuple, ouvrir les frontières à tous les trafics et diviser  les mauritaniens  en milices rivales».
Elle viserait selon le politologue Adama Sow dit Yaya « à faire plier  la communauté internationale à l’ordre instauré par le coup de force en tournant la page de Sidi Ould Cheikh Abdallahi ».
Des  observateurs estiment cependant que la communauté internationale n’a pas le choix et que  la réussite coup d’Etat au delà de la remise en cause d’un processus democratique cautionné par cette même communauté internationale en mars 2007 risque d’ouvrir la porte à d’autres coups d’Etats en Mauritanie et dans la sous région.


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