Dans une déclaration rendue publique le 7 octobre, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) qui soutient le putsch du 6 août, n’a pas dénoncé la répression par les forces de l’ordre de la manifestation du Front National pour la Défense de la Démocratie, se limitant à …«exprimer son inquiétude».
Assez paradoxalement, le RFD s’est déclaré «attaché au respect des libertés publiques et individuelles (…), notamment la liberté de manifester», ajoutant être aussi «attaché au respect des lois et règlements préservant l’ordre public». Comme pour marquer sa compréhension, du refus des autorités militaires de la «liberté de manifester». Alors favorable ou non,-nom de Dieu- à la liberté de manifester ? Le RFD trouve la formule, en indiquant «rejeter toutes les formes de violence, d’où qu’elles viennent ». Ci-dessous, la déclaration très langue de bois, du RFD. Déclaration
Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) exprime son inquiétude, quant à l’escalade dans la situation de crise que connaît le pays, suite à la répression par les forces de l’ordre de la manifestation que le Front National pour la Défense de la Démocratie a tenu à organiser en dépit de son interdiction par les autorités administratives. Il s’agit là malheureusement d’un début d’engrenage dangereux qui recèle potentiellement les ingrédients de dérapages préjudiciables dans une situation de crise politique. Le RFD, qui demeure profondément attaché au respect des libertés publiques et individuelles garanties par la constitution, notamment la liberté de manifester, ainsi qu’au respect des lois et règlements préservant l’ordre public, rejette toutes les formes de violence d’où qu’elles viennent. A cet égard, la conviction du RFD, telle que réaffirmée à maintes reprises avant et après le 06 août 2008, est que l’action politique, dans un cadre démocratique, est avant tout usage de dialogue plutôt que de violence. Le dialogue national doit demeurer, en effet, l’unique voie pour assurer une sortie consensuelle de crise, loin de la répression, des provocations et des exigences déraisonnables. Aussi, le RFD, tout en rejetant tout système de sanctions collectives contre notre peuple ou toute atteinte aux intérêts supérieurs de la Mauritanie, qu’elle qu’en soit la provenance, réitère-t-il son appel pressant à tous les acteurs politiques nationaux afin que la raison l’emporte sur les passions. Par ailleurs, le RFD invite les partenaires au développement et amis de notre pays à accompagner et soutenir un dialogue politique national serein et responsable pour le retour à une vie constitutionnelle normale.
Le Comité Permanent
Nouakchott, le 07 octobre 2008
|