Le HCE invité à Bruxelles pour des consultations   
18/09/2008

Le Haut Conseil d’Etat (HCE)  junte au pouvoir en Mauritanie, dirigée par le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu jeudi 18 septembre  une invitation de l’Union Européenne (UE) pour des consultations à Bruxelles sur la situation créée par le putsch du 6 août.
Le Général Ould Abdel Aziz a reçu les ambassadeurs de l’UE à Nouakchott (France, Allemagne, Espagne et UE) qui lui ont remis une lettre de la présidence de l’union, approuvée par les 27 membres, relative à ces consultations. La présidence est actuellement assurée par la France.



"Cette lettre invite la Mauritanie à engager des consultations sur la situation qui a été créée par le coup d’Etat du 6 août dernier dans le cadre de ce qu’on appelle l’article 96 des accords de Cotonou", a déclaré l’ambassadeur de France, Michel Vandepoorter à sa sortie d’audience.
La date des consultations n’a pas été précisée. "La lettre s’adresse au général et demande à la Mauritanie d’envoyer une délégation. C’est une procédure normale qui s’applique plusieurs fois par an et qui a été appliquée à la Mauritanie après le coup d’Etat de 2005", a précisé M. Vandepoorter.
"Les accords de Cotonou sont des accords par lesquels tous les signataires, dont la Mauritanie, ont pris un certain nombre d’engagements sur la forme démocratique du gouvernement", selon l’Ambassadeur.
"Depuis le 6 août 2008, cette situation a changé, et donc l’union européenne invite la Mauritanie à venir présenter, discuter, engager un dialogue sur le retour à l’ordre constitutionnel que nous attendons tous", a encore expliqué M. Vandepoorter.
La communauté internationale a unanimement condamné le coup d’Etat contre le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, premier chef d’Etat démocratiquement élu (en mars 2007) depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960.
La présidence du conseil de l’UE avait souligné, dimanche, la "nécessité de travailler à une sortie de crise avec l’accord des différentes parties mauritaniennes", après le putsch du 6 août.
Le premier point posé par la déclaration reste cependant la "nécessité d’une remise en liberté immédiate du président Ould Cheikh Abdellahi et d’un retour au fonctionnement régulier des institutions".
Les parlementaires favorables au coup d’Etat avaient adopté une résolution proposant "un délai de 12 à 14 mois" pour l’organisation d’une élection présidentielle, marquant «le rétablissement de l’ordre constitutionnel». Evidement, pas celui qui prévalait avant le coup d’Etat du 6 août.


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