Le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD, qui regroupe cinq partis mauritaniens) a rejeté le dimanche 7 août la concertation proposée par le premier ministre pour sortir de la crise née du coup d’état militaire, en exigeant d’abord la libération du président renversé le 6 août.
Dans un communiqué, le FNDD "rejette de façon catégorique toute concertation organisée sous l’égide d’un pouvoir putschiste et illégitime et réaffirme sa condamnation totale de cette escalade qui vise à imposer le fait accompli". Les concertations proposées par la junte ont pour "objectif unique de conférer un semblant de légitimité à cette forfaiture", estime dans son communiqué le FNDD, parlant de "tragi-comédie". "Tout règlement de la crise actuelle passe nécessairement par la libération immédiate et le rétablissement dans la plénitude de leurs fonctions du président (renversé) Sidi Ould Cheikh Abdallahi et de son premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf", maintenus en résidence surveillée, ajoute le communiqué du FNDD. Le communiqué exhorte également la communauté internationale à "plus de pressions" sur les militaires putschistes, en vue de restaurer la légalité constitutionnelle et "prévenir toute récidive putschiste dans la sous-région et dans le monde".
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